par Alexandre Corboz

ASSE – Le rendez-vous de Didier Bigard : « Pourquoi il ne faut pas s'emballer »

Plume emblématique du Progrès, Didier Bigard a vu quelques signes importants lors de la dernière défaite de l'ASSE à Reims (1-3).

« Il paraît que Reims a une attaque bien moyenne. Si les chiffres le laissaient penser à la veille de la réception de l’ASSE, ce n’était pas notre avis parce que Oudin, Dia et Doumbia sont des joueurs de qualité comme Chavalerin ou Cafaro. Tous l’ont confirmé dimanche, les trois premiers assommant des Verts trop longtemps amorphes dans cette rencontre que certains semblent avoir pris à la légère.

Les Rémois restaient sur cinq matches sans victoire, les Stéphanois avaient étrillé Nice. Se disaient-Ils que ce ne serait que formalité, forts de ces statistiques qui font croire qu’il suffit d’égrener l’Histoire pour qu’elle se répète? Les férus de chiffres avaient tellement toussé dans la poussière des archives pour leur rappeler que Saint-Etienne n’avait pas perdu contre les Champenois depuis 24 matches, qu’ils en avaient oublié que les derniers à être défaits avaient été les verts de 76. Donc que personne n’est à l’abri quand on oublie quelques valeurs. Et ils en ont oublié pas mal.

Des défaillances qui font mal

Est-on trop sévère? Claude Puel aura sans doute un discours assez ferme, histoire de faire redescendre sur terre des joueurs peut-être trop encensés après le succès sur les Azuréens. Est-ce un hasard? Ceux qui avaient été les plus en évidence et mis à l’honneur quatre jours plus tôt sont ceux qui ont le plus failli. Bouanga a été transparent, Honorat est passif sur la relance qui amène le deuxième but rémois et directement fautif sur le troisième, Fofana a donné des sueurs froides avec un ballon peu rassurant dans l’axe et est en cause sur l’ouverture du score.

Est-ce un problème physique ? « Je ne veux pas me retrancher derrière la fatigue, même si on enchaîne tous les trois jours depuis des semaines », avertit Puel. Difficile d’avancer un autre discours quand les joueurs prétendent apprécier l’enchaînement des rencontres. On parlera plus de difficultés à rester concentrés pour répéter, en toute lucidité, les efforts. C’est Honorat qui le dit :  « En première période on courait partout et nulle part à la fois ». Le souci c’est que s’il y a eu un mieux avec la rentrée d’Hamouma, il y a encore eu un manque de détermination sur le deuxième but, pour empêcher la remontée de balle et le centre millimétré de Chavalerin. Facile de ne désigner que l’esseulé Perrin.

Quelques heures plus tard, face à Bordeaux, Marseille a donné l’exemple à suivre en matière de pressing. Puel qui a, en quelque sorte, regretté la passivité de ses joueurs avant la pause (« On a été absents dans les duels») reprendra peut-être l’image de Sanson après la victoire olympienne : « On est une équipe de chiens ». Les verts, eux, n’avaient pas les crocs.

Contrairement à Aholou, parlant de «match à oublier », il faudra au contraire bien s’en imprégner, se souvenir que le football ne supporte pas le train-train, sauf à posséder un talent que les Stéphanois n’ont pas. L’entraîneur de l’ASSE, qui n’a de cesse de rappeler que le chemin est encore long lutte contre une euphorie latente. Il a ainsi corrigé les propos de Guion qui le qualifiait de bâtisseur express : « Bâtisseur, ça veut dire quoi ? On a eu une certaine réussite au début avec des résultats alors qu’on n’est pas encore au point. On est encore loin du compte ». 

Il en a eu confirmation à Reims et pourrait être amené à faire réfléchir certains, du banc de touche voire des tribunes, comme cela a été le cas pour Kolo, Nordin ou Palencia pour ce citer que les deniers. En attendant le mercato... Pas question pour lui de vivre les difficultés rencontrées par Printant pour lesquelles Debuchy avance une explication : « Je crois qu’avec Ghislain, des garçons n’ont pas fait les efforts qu’il fallait afin d’être performants. Peut-être que le groupe n’était pas à la hauteur de ce que demandait l’ancien coach ».

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Plume emblématique du Progrès, Didier Bigard a vu quelques signes importants lors de la dernière défaite de l'ASSE à Reims (1-3).

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