ASSE : les 6 questions-clés du dossier Loïc Perrin

Mais si Christophe Galtier a expliqué que l’A.S.S.E. se devait de le laisser maître de son destin, son avenir ne dépend pas que de lui. Eclairage, en six questions.

Où en sont vraiment les contacts ?

“J’ai été contacté personnellement. Arsenal est intéressé. Mais pour l’instant, il n’y a toujours pas eu de contacts avec Saint-Étienne” : Loïc Perrin a résumé la situation telle qu’elle était dimanche dernier après la qualification de l’A.S.S.E. en Coupe de France contre Nancy. Arsenal l’a donc bien contacté mais Arsène Wenger, malgré ses bonnes relations avec les dirigeants stéphanois, n’avaient pas confirmé son intérêt auprès d’eux dimanche dernier. L’entraîneur des “Gunners” voulait certainement prendre la température auprès du joueur avant d’aller plus loin, savoir s’il était intéressé ou non par un départ à Londres.

Qu’en dit son agent ?

Proche des dirigeants stéphanois, David Venditelli, qui est également l’agent de Jérémy Clément, a rebondi sur les propos de Perrin dès le lendemain de ses déclarations, soit lundi, en faisant preuve d’une certaine modération. “Aujourd’hui, il n’y a rien, a-t-il expliqué à “Eurosport”. Le dossier est simple : on nous a demandé des renseignements et ça s’est arrêté là. Je ne sais pas pourquoi il y a toutes ces spéculations.” Venditelli a également révélé que d’autres clubs étaient intéressé. “Loïc n’avait pas prévu de partir, mais Arsenal fait partie des très grands clubs européens. Il ne se poserait pas la question avec un club moins huppé. D’autres formations anglaises sont d’ailleurs venues aux renseignements et nous n’avons pas donné suite. Le joueur, le staff, la direction : tout le monde serait très déçu de voir partir Loïc de Saint-Etienne mais tout le monde pourrait comprendre. On parle d’Arsenal.” A la lecture de ces propos, il est donc facile de comprendre qu’Arsenal est LE club qui a retenu l’attention de Perrin.

Quelle est la position de Galtier ?

Jeudi dernier, lors de son point presse à L’Etrat, Christophe Galtier avait évoqué l’intérêt d’Arsenal pour Perrin en ces termes : “Si les choses devaient se présenter, le club se devra d’être à l’écoute. Loïc est notre capitaine. Il y a la réalité du projet sportif que l’on veut mener à bien. Mais on parle d’Arsenal. Ce n’est pas n’importe quel club, ce n’est pas n’importe quel championnat. C’est un dossier particulier. Loïc a 29 ans, il a fait toute sa carrière ici. S’il y a une offre, on se devra de respecter sa volonté”. Le message du coach des Verts est donc clair : en cas d’offre, Perrin sera laissé maître de son destin. C’est lui qui décidera de son avenir.

Quelle est la position des dirigeants ?

Au départ, lorsque les tabloïds anglais ont révélé l’intérêt d’Arsenal pour Perrin, les dirigeants stéphanois n’ont pas vraiment pris l’information au sérieux. Ils savaient que Perrin était apprécié d’Arsène Wenger, mais pensaient qu’il faisait simplement partie d’une short list. Roland Romeyer ne s’était pas encore exprimé sur le dossier mardi soir, à l’heure où nous écrivions ces lignes. Bernard Caiazzo, lui, a expliqué que le club n’était pas dans l’obligation financière de vendre cet hiver. Mais en cas d’offre, Galtier jouissant des pleins pouvoirs à l’A.S.S.E. concernant la politique sportive à mener, les dirigeants devraient se plier au choix de leur entraîneur. Ce qu’ils feront sans doute encore plus facilement si l’offre est intéressante financièrement.

Quelle est sa position à lui ?

De l’avis général, Perrin n’a pas eu la carrière qu’il aurait pu faire sans ses blessures, notamment ses deux opérations des croisés. A 20 ans, l’ancien pensionnaire du centre de formation était déjà dans le viseur de deux grands clubs européens : la Juventus Turin et… Arsenal. La perspective de rejoindre les “Gunners” l’intéresse forcément. A 29 ans, l’enfant de Périgneux pourrait découvrir à Londres la Ligue des champions, lui qui n’avait pas caché que seule l’opportunité de rejoindre un club lui donnant cette possibilité pourrait l’inciter à quitter l’A.S.S.E. Sportivement, avec Mertesacker et Koscielny pour seuls concurrents en défense centrale, Perrin a un bon coup à jouer à Arsenal. Il augmenterait aussi ses chances de s’imposer en équipe de France s’il s’imposait en Angleterre. Financièrement aussi, le capitaine des Verts y trouverait son compte, même s’il est le joueur le mieux payé du club forézien avec Stéphane Ruffier.

Quid de l’offre d’Arsenal ?

Arsène Wenger veut-il vraiment Loïc Perrin, et si oui, à quel prix ? C’est là toute la question, tout le nœud du problème. En cas d’offre intéressante, difficile d’imaginer l’A.S.S.E. retenir son capitaine. Mardi soir, à l’heure où nous écrivions ces lignes, certains médias annonçaient une offre à venir évaluée à 8 M€. Une somme assez conséquente compte tenu de l’âge du joueur (29 ans), sous contrat jusqu’en juin 2018, mais que les dirigeants pourraient être tentés de négocier.