ASSE : un rendez-vous avec l'histoire

Si l'AS Saint-Étienne était un groupe de rock, ce serait les Rolling Stones, chérissant le souvenir de leur âge d'or - les années 1970 - et convoquant sans cesse leur propre légende pour ne pas voir que leur dernier bon album (ou leur dernier trophée majeur, dans le cas des Verts) remonte à plus de 30 ans. C'est dire le poids de la demi-finale de Coupe de la Ligue  que les coéquipiers de Pierre-Emerick Aubameyang s'apprêtent à disputer ce mardi soir contre Lille. Il ne s'agit pas de gagner un match : il s'agit de donner une suite à une histoire inachevée.

Rocheteau : "Une anomalie de l'histoire"

Qui d'autre qu'une ancienne gloire du club pouvait rappeler l'importance de cette rencontre ? "Trente ans, c’est beaucoup trop long, regrette Dominique Rocheteau, pour qui cette disette de trois décennies est une "erreur de l’histoire, une anomalie du foot français." Ironie de l'histoire, celui qu'on surnommait alors "l'Ange Vert" avait pris part à la dernière finale de Saint-Étienne, en 1982, face au PSG. Sauf qu'il évoluait à l'époque sous les couleurs parisiennes...

Insister sur la portée historique de l'événement, voilà donc la stratégie adoptée à tous les échelons de l'ASSE pour motiver les joueurs. Aux propos du président Roland Romeyer ("Les jeunes aimeraient voir leur club enlever enfin un titre" ) répondent ainsi ceux de l'entraîneur Christophe Galtier, pour qui cette demi-finale constitue le "match le plus important de ce début d’année" . Tellement important que la préparation physique des Stéphanois a été axée, selon le technicien, sur cette demi-finale plutôt que sur les premiers matchs de Coupe et de championnat.

En cas de qualification, une autre rencontre encore plus cruciale se profilera : la finale du 20 avril. À propos, il paraît que les Rolling Stones pourraient jouer au Stade de France en 2013...

 

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