ASSE : une question de mental

Encore grogui de sa défaite lors du 105^e derby face à Lyon (0-1), l’AS Saint-Etienne espère relancer la machine ce soir face à Bordeaux (21h).

Après avoir testé sa solidité dans les gros matchs face au PSG, montré un visage séduisant face aux petits de la Ligue 1, marqué des buts et fait espérer les gens, l’ASSE entre aujourd’hui dans une nouvelle phase. Décimé par les blessures (Brandao, Mignot, Nicolita) et les suspensions (Alonso), les Verts commencent aujourd’hui à voir les limites du manque de profondeur de leur banc. Ou, quand la fatigue s’en mêle, il semble parfois difficile de disposer d’un groupe compétitif.

Face à Lyon dimanche, Saint-Etienne a pris une claque. S’il refuse de parler d’un match « raté » , Christophe Galtier reconnait qu’il lui est difficile de panser les plaies nées de cette désillusion : « Evacuer un match comme ça, cela demande plus d’énergie. Peut-être encore plus quand on est entraîneur que quand on est joueur. » Depuis plus de 300 minutes, l’ASSE cale offensivement. Si fringuant en début de saison, Pierre-Emerick Aubameyang accuse le coup de ses 66 matchs en un an et demi. Et avec le Gabonais, toute l’attaque des Verts tire la langue.

« On n’est pas fatigué ! »

Mais il reste aujourd’hui trois virages périlleux à négocier pour Sainté. Et l’obligation de prendre au moins quatre points pour ne pas transformer un début de saison prometteur en une première partie moyenne avec seulement 26 points au compteur.

« Désormais on va être jugé sur notre force mentale» , reconnait l’entraîneur des Verts, qui sait qu’il ne pourra pas faire dans la gestion de son effectif durant la quinzaine de jours à venir. Faute de moyens humains. Alors Galette utilise la méthode Coué avec ses hommes ! « Aujourd’hui, on travaille sur le mental : on n’est pas fatigué, on va bien, on est tous en forme, grand, costaud… On courre vite, on saute haut, on frappe fort ! On n’est pas fatigué ! » Le test girondin sera le véritable révélateur de l’état de cet ASSE qui se cherche un second souffle en attendant la trêve … Et le Mercato.

Alexandre CORBOZ, à L’Etrat.