ASSE – Van Wolfswinkel : «Poursuivre l’invasion néerlandaise en L1»

Morceaux choisis de la première sortie savoureuse du Néerlandais.

Ricky, que connaissez-vous de la Ligue 1 ?

Ricky Van Wolfswinkel : C’est une ligue très forte. J’ai déjà entendu parler de Saint-Etienne. J’ai vu ce qu’ils ont fait l’an passé. Je sais que c’est une équipe qui joue très bien au football. En tout cas, au niveau du championnat, j’ai un bon à priori. C’est une compétition très relevée.

En France, vous n’êtes pas trop connu. Cela vous donne encore plus envie de vous montrer ?

C’est vrai que les supporters ne me connaissent pas encore et qu’ils n’ont pas forcément suivi mon parcours au Pays-Bas ou au Portugal. C’est normal ! Mais le coach me connait et c’est le plus important aujourd’hui. Pour les supporters, ils ne vont pas tarder à me connaitre…

Avant Norwich, vous aviez toujours marqué beaucoup de buts. Que s’est-il passé là-bas ?

C’est difficile d’identifier une raison pour laquelle ça ne s’est pas bien passé. Quand j’ai quitté le Sporting, j’avais envie de passer une étape dans ma carrière, de briller pour aller à la Coupe du Monde. J’ai découvert un nouveau championnat, un nouveau stade, un nouveau style de jeu… Saint-Etienne ressemble davantage à Lisbonne de par la qualité de jeu prodigué. J’avais besoin de ça.

Le fait de ne pas avoir la même pression que lors de votre transfert à Norwich, c’est un avantage ?

Pour moi, cela ne fait pas une grosse différence ! Que vous arriviez dans un grand club d’un pays ou un petit club dans un autre, ce qui compte c’est surtout que vous jouiez un bon football dans une équipe qui joue bien au ballon. Je pense que ce sera le cas à Saint-Etienne.

C’est la première fois de votre carrière que vous êtes prêté. Vous avez envie de transformer l’essai ?

Attendons un peu ! Je viens tout juste d’arriver ici. De ce que j’ai déjà pu voir, j’ai déjà pu avoir un bon feeling avec le club et les joueurs en place. Le fonctionnement de ce club me plait déjà. Après, peut-être qu’au bout d’un an, le coach en aura marre de moi et ne voudra plus me voir ! (Rires)

Quels sont vos qualités premières ?

Vous devriez plutôt poser la question au coach (sourire) Je pense être un vrai buteur, quelqu’un qui marque beaucoup de buts grâce à ma vision du jeu, à ma technique en mouvement… En tout cas, je suis ici pour travailler dur et donner le maximum.

Vous êtes-vous fixé un objectif de but ?

Non. L’objectif est d’être important pour l’équipe. Je ne me suis pas fixé de nombre de buts à atteindre…

Avez-vous entendu parler de Johnny Rep ?

Bien sûr ! J’ai déjà discuté avec certaines personnes au club et je sais que je ne suis pas le premier Néerlandais à passer par le club. Je sais que Johnny Rep a fait de belles choses ici. Comptez sur moi pour poursuivre l’invasion hollandaise ! (Rires)

Avez-vous été surpris par l’accueil que vous ont réservé les supporters ce matin (ndlr : il a été très applaudi par les supporters lors de la séance d’entraînement) ?

Bien sûr ! Que ce soit à Norwich ou au Sporting, les entraînements étaient à huis-clos. Les supporters n’étaient pas présents au bord du terrain. C’est une vraie différence avec ce que j’ai pu connaitre. C’est la première fois qu’on m’applaudit comme ça alors que je suis juste en train de m’entraîner tout seul. C’est très agréable ! Un vrai bon accueil.

Au Portugal, vous aviez marqué un but important dans le derby face à Benfica. Vous a-t-on parlé de l’importance du derby face à Lyon ?

Oui. Mais c’est très différent ! J’ai adoré marquer face à Benfica. J’adorerais le faire face à Lyon. Mais d’abord il faut convaincre le coach de me faire jouer ! (Rires)

Votre ami Oguchi Onyewu vous a-t-il parlé de la star de la Ligue 1, Zlatan Ibrahimovic ?

Oui. Une fois. Il m’a raconté qu’ils se sont battus à l’entraînement. Dans le livre de Zlatan, Zlatan a dit qu’il a gagné. Mais ce n’est pas vrai ! Oguchi m’a dit que c’est lui qui avait gagné. (Rires)

L’avis de Christophe Galtier :

« Ce qui m’a plu chez lui, c’était ses qualités de buteur et son expérience en Ligue Europa. J’ai rencontré Ricky à Amsterdam, chez lui. Je lui ai fait part de notre intérêt. Sur les 88 buts qu’il a inscrits dans sa carrière, j’en ai visionné 45-47. Sa présence dans la surface et sa qualité technique m’ont plu. Sur ce que j’ai pu analyser, il a cette capacité à faire jouer l’équipe et à être un point d’ancrage important. Ce n’est pas du tout le style de Brandao ! En tout cas, il a cette capacité à être associé à un autre attaquant et ça, ça m’intéresse beaucoup. On insistera également sur une association à deux attaquants avec Mevlüt pour les matches où nous devrons marquer des buts.

C’est quelqu’un qui est passionné par son métier ! En discutant avec le Sporting, on a eu que des retours positifs. Ce qu’il faut savoir c’est qu’il s’agit de quelqu’un qui travaille dur à l’entraînement et n’hésitant pas à faire des séances de complément. Après, la vérité est celle du terrain. J’attends qu’il marque beaucoup beaucoup beaucoup plus de buts que la saison passée.

Est-ce qu’on peut lever l’option d’achat ? Je ne me pose pas la question comme ça… Aujourd’hui, ça parait cher. Mais on ne sait jamais… Les options… On est dans une période où tout se négocie. Est-ce que le Salary Cap peut être un frein ? Ça, oui. Tout ce que je peux dire sur ce point c’est que Norwich a été très conciliant et que Ricky a montré une réelle envie de nous rejoindre.»

Recueilli par Alexandre CORBOZ, à L’Etrat.

Pour résumer

Prêté par Norwich avec une option d’achat fixée à 6 M€, Ricky Van Wolfswinkel a fait face à la presse ce jeudi midi.

Rédacteur
La rédaction