OM-ASSE (3-0) : Les Verts ont touché le fond, voici pourquoi

Inquiétant, très inquiétant même, pour le reste de la saison.

Un niveau technique d'une faiblesse rare

Ne pas aligner deux ou trois passes consécutives, en Ligue 1, est plutôt rare. Ce qu'a pourtant réussi à faire l'AS Saint-Etienne, ce soir, vingt minutes durant au stade Vélodrome. En  cause, et comme chaque semaine, la faiblesse technique des joueurs, ainsi que le système mis en place par Julien Sablé. Les Verts ont évolué en deux blocs distincts, sans un milieu de terrain solide capable de faire le tampon. Résultat, l'ASSE a collectionné les pertes de balle et multiplié les mauvais choix. Surtout dans son propre camp, l'équipe étant incapable de porter le danger dans la surface de réparation phocéenne. Résultat, l'OM s'est baladé, se créant d'innombrables occasions et une kyrielle de situations chaudes. Ce n'est pas l'ASSE de Julien Sablé qui est longtemps resté dans le match, mais l'OM, en personne, incapable, par maladresse, de tuer le match avec un second but. Les Verts, une fois encore loin de Geoffroy-Guichard, n'ont rien montré. La Ligue 2 se rapproche à grands pas. En attendant, c'est Monaco qui sera dans le chaudron vendredi prochain....

Diony, c'est grave

Certes, l'ancien dijonnais court dans le vide. Et propose des appels qui ne servent (presque) jamais à rien. Certes, il manque logiquement de confiance, lui qui n'a pas encore inscrit le moindre but depuis son arrivée dans le Forez l'été dernier. Problème, on a du mal à imaginer du mieux dans les prochains jours au regard de l'occasion ratée ce soir. Servi idéalement par Monnet-Paquet, alors qu'il est seul face à Mandanda aux trois mètres, Diony trouve le moyen de rater le ballon. En seconde période, décalé sur le côté droit, alors qu'il vient d'éliminer Rolando, il rate le cadre. Les semaines se suivent et se ressemblent pour Diony : il ne met pas un pied devant l'autre.

Seul Ruffier a le niveau

Sans son gardien de but, ce soir, l'ASSE pouvait repartir de Marseille avec une défaite par 5 ou 6 buts d'écart. Minimum. Stéphane Ruffier est à l'heure actuelle le seul au niveau dans cette (faible) équipe. Devant, comme on l'a vu avec Diony, c'est le néant. Jonathan Bamba ne lève jamais la tête. Au milieu de terrain, Bryan Dabo se bat, mais ne crée jamais le moindre décalage. Kévin Monnet-Paquet passe son temps à défendre, oubliant, sans doute, qu'il était à l'origine attaquant. Ole Selnaes, trop lent dans toutes ses transmissions, ne parvient pas à colmater les brèches. Janko, comme il apparaît à chaque rencontre, n'a pas le niveau de la Ligue 1. Vincent Pajot, qui avant d'entrer sur la pelouse voulait "marcher sur les Marseillais" , n'a pas de génie créatif. A l'image d'une formation qui ne montre plus rien sur une pelouse depuis des semaines. L'heure est grave.

B.D.