RC Lens : cet ancien qui veut régler ses comptes avec les Sang et Or

Il s'en est passé des choses depuis le départ d'Alexandre Coeff du RC Lens en 2013. Le défenseur, alors titulaire dans l'Artois, avait rejoint l'Udinese à la surprise générale durant l'été 2013, avant d'être prêté du côté de Grenade. Autant d'expériences mitigées qui ont conduit le joueur de 24 ans à rentrer en France. On ne peut d'ailleurs pas dire que Coeff, interrogé par Football365, conserve un excellent souvenir de l'attitude des dirigeants Sang et Or, qui l'avaient poussé vers la sortie.

"Je n’aime pas trop revenir là-dessus parce que je n’ai pas aimé la manière dont ça s’est fait avec Lens. On était dans une situation où on commençait à parler de prolongation de contrat et je reçois un coup de téléphone de mon agent qui me dit que le club veut me vendre, qu’il y a une offre de l’Udinese. Je pense qu’il y a eu un gros concours de circonstances : le club a profité d’une offre un peu forcée, mais aussi du fait qu’il y ait un nouveau coach, Antoine Kombouaré, qui arrivait avec des joueurs en tête, notamment à mon poste. Toutes ces situations faisaient que ça tombait à point nommé pour Lens. Ils ne m’ont pas forcé, mais ils m’ont fait comprendre que ça allait être une bonne opportunité pour moi d’aller dans un gros club européen. (...) La façon dont ça s'est fait, je n’ai pas trouvé ça terrible."

"Il n’y aura pas de pitié particulière. Si on peut les battre, personnellement, je serai satisfait."

C'est donc sans la moindre pitié que Coeff, qui porte aujourd'hui le maillot du Stade Brestois, s'apprête à recroiser la route de son club formateur lundi soir, en match en retard de la 13e journée de Ligue 2. Au contraire, un succès aurait pour lui une saveur particulière.

"C’est sûr que ça fait un petit pincement au cœur parce que c’est mon ancien club, c’est le club à qui je dois tout, avec ma formation et mes débuts professionnels. Mais l’équipe a énormément changé depuis que je suis parti, je crois qu’il ne reste plus un seul joueur qui ait joué avec moi. Il n’y aura pas de pitié particulière, au contraire, si on peut les battre, personnellement, je serai satisfait. Et puis collectivement, pour notre objectif et nos ambitions, ce serait parfait de prendre trois points."

Sylvain Opair