Comme si le parcours du RCL n’était pas suffisamment semé d’embûches, le tribunal administratif de Besançon a donné raison à Sochaux, qui contestait sa relégation au détriment du maintien en L1.
Mais avant cela, n’y avait-il pas d’autres choses à faire pour les Sang et Or ?
Mammadov arrive en retard à Paris
Avant toute chose, un petit retour en arrière s’impose. Vendredi 6 juin 2014. Le jour de l’anniversaire du débarquement en Normandie, tous les grands de ce monde sont en France. Hafiz Mammadov, qui fait partie de cette catégorie aux yeux des supporters lensois, a rendez-vous à Paris. Le riche homme d’affaires azéris a décidé de faire le déplacement à la Ligue pour accompagner le projet du RC Lens. Finalement en retard, il ne rencontrera que le président de la LFP, Frédéric Thiriez, car les autres bureaux étaient fermés. Est-ce jour là que le Racing a laissé passer sa chance ? Depuis, plus rien ne va. Ca a commencé avec la DNCG, qui n’a pas validé le budget lensois. “Manque de garanties”, a-t-elle prononcé.En appel, la réponse a été la même. Si le CNOSF a redonné un semblant d’espoir aux dirigeants en validant la montée, l’accalmie fut de courte durée. Même autorisé à jouer en Ligue 1, le RC Lens n’a jamais eu les moyens d’en supporter le standing. En plus de ne pouvoir recruter, il a carrément perdu quelques-uns de ses éléments majeurs de la saison passée ! Pour accéder à la L1 et surtout recruter, il “suffisait” pourtant de mettre sur le compte en banque du club 5 millions d’euros… Hélas, cet argent, qui devait arriver en août puis en décembre, n’est jamais venu. Comment croire désormais en des lendemains qui chantent ?
Si le RCL avait opté pour un budget de 30 M€…
Le problème est également venu du budget initialement proposé à la DNCG. Si les dirigeants avaient opté pour un plan « a minima » d’une trentaine de millions d’euros, tout se serait bien passé. Le gendarme financier aurait validé la chose sans ciller. Il aurait même été possible de l’augmenter par la suite. Seulement, les dirigeants ont choisi de présenter un budget de 45 M€, qui prévoyait un recrutement mais ne présentait pas suffisamment de garanties pour la DNCG. De telles tergiversations ont fini par agacer le FC Sochaux, qui s’est senti lésé. Car, si Lens avait été maintenu en L2, c’est le club doubiste qui aurait été maintenu.Le FCSM a donc traîné la Fédération devant les tribunaux pour obtenir une compensation financière voire pour retrouver sa place dans l’élite. Et le tribunal de Besançon lui a donné raison six mois plus tard, menaçant encore un peu plus l’existence même des “Sang et Or”. L’explication fut la suivante : “La FFF a commis une erreur de droit en autorisant le club de Lens à participer au championnat de la Ligue 1 de la saison 2014/2015 alors que sa situation financière à l’issue de la saison 2013/2014 était incompatible avec sa participation à un championnat de la Ligue 1”. Dans la foulée, la Fédération a fait appel mais le pire est à craindre si ce verdict est finalement confirmé…
Pascal Guislain, notre correspondant à Lens
Comme si le parcours du RCL n’était pas assez délicat, le FC Sochaux s'y est mis. Mais avant cela, n’y avait-il pas d’autres choses à faire ?
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