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RC Lens : le journaliste agressé par des supporters raconte une scène lamentable

Joël Domenighetti, journaliste de L’Équipe, a été victime d’une agression vendredi dernier alors qu’il assistait à un match amical du RC Lens.

Joël Domenighetti, journaliste de L’Équipe, a été victime d’une agression vendredi dernier alors qu’il assistait à un match amical du RC Lens. Il raconte la scène.

Le match amical entre le RC Lens et Dunkerque sera désormais célèbre pour avoir vu quelques supporters dépasser les limites. Joris Delle fut par exemple la cible de pétards tandis que Joël Domenighetti, journaliste chevronné de L’Équipe, a été molesté par plusieurs individus venus sur place pour faire montre de leur mécontentement. Quatre d’entre eux lui reprochaient, à tort, d'avoir, dans un tweet, nommé expressément leur groupe des Red Tigers, et d'avoir évoqué une blessure du gardien artésien. La scène qu’il raconte est accablante.

« Je n'ai cité aucun groupe de supporters, indique le rédacteur en chef adjoint de L'Équipe chez nos confrères de So Foot. À aucun moment je n'ai dit que ce geste était intentionnel. C'est vérifiable, car je n'ai pas supprimé mes tweets. J'ai relaté les faits tels que je les ai vus. Le portier lensois se tenait l'oreille droite suite à la détonation d'un pétard à un mètre ou deux de lui. Je les ai vus arriver à la table de presse installée dans la tribune principale. On était deux avec mon confrère de La Voix du Nord. Ils ont demandé où était le mec de L'Équipe. Ils ont exigé un démenti immédiat. L'un d'eux s'est emparé de mon ordinateur et s'est enfui avec. Un autre m'a attrapé par la chemise et m'a empoigné à la gorge. Il y a eu un début d'échauffourée devant femmes et enfants. Mon confrère a subi des dommages collatéraux et a été bousculé. Le temps de rassembler mes esprits, et de protéger mon autre matériel, quelqu'un est revenu poser violemment mon ordinateur sur la table, il manquait la batterie qui a été ramenée, cassée, plus tard par un spectateur et qui avait été jetée dans la tribune. Je me souviens qu'un des quatre ultras m'a dit : "Tu nous a foutus dans la merde, les Red Tigers vont avoir des sanctions." Pour autant, je n'ai pas été déstabilisé, avoue Joël Domenighetti. J'ai repris mon travail normalement. Mais cette attitude est scandaleuse. Cet usage de la violence, à quatre contre un, est intolérable. Cela aurait pu mal se terminer ».

Domenighetti ajoute par ailleurs qu’il a reçu un appel téléphonique d'un des responsables des Red Tigers le lendemain de la scène. « C'est lui qui m'a dit qu'il s'agissait de membres de son groupe, indique-t-il. Il m'a présenté ses excuses et était sincèrement désolé de ce qui s'était passé. Je lui ai dit que je ne ferai pas d'amalgame entre les agissements de quatre surexcités et tout le reste de son groupe. »

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Joël Domenighetti, journaliste de L’Équipe, a été victime d’une agression vendredi dernier alors qu’il assistait à un match amical du RC Lens.

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