par La rédaction

ETG – Cambon : «Une année de transition»

S’il joue un peu moins cette saison, Cédric Cambon fait partie des « historiques » d’Evian-Thonon-Gaillard.

Un club qu’il a rejoint au début du projet en National. Alors que le club haut-savoyard entame sa troisième saison en Ligue 1, le défenseur se confie sur l’ETG, sur lui … Et est bien placé pour conseiller les Champions du Monde U20.

Cédric, vous entamez votre sixième année à l’ETG. Vous avez connu le club en National et cela fait désormais trois saisons que vous évoluez en Ligue 1. Vous mesurez le chemin parcouru ?

Cédric Cambon : Enormément ! Surtout avec les infrastructures qui se mettent en place à côté. On commence petit à petit un club qui compte sur l’échiquier de la Ligue 1. Même si l’objectif reste le maintien, on le mesure au quotidien.

Cette année, l’équipe a beaucoup changé. Beaucoup de joueurs qui ont participé à la remontée sont partis, des jeunes sont arrivées… Sentez-vous que cette troisième saison est plus dure que les deux précédentes ?

Un petit peu. Le club est obligé de faire avec ses moyens et de se faire prêter des joueurs. On rentre dans un nouveau cycle avec l’apport de ce qui est désormais notre centre de formation. On peut parler d’année de transition. Si on arrive à se maintenir en juin prochain, le club a de belles années devant lui.

Comme l’an passé, vous comptez parmi les équipes à lutter pour le maintien dès les premières journées. Est-ce plus éprouvant à vivre ?

C’est sûr que ce n’est pas comme notre première année en Ligue 1 qui était presque idyllique (9e du championnat en 2011-12). L’an dernier, on a réussi à se maintenir avec difficulté. Même si nous avions mal démarré, on a bien rattrapé le coup pour se sauver. Cette année, on est parti un peu pareil. On sait que les choses seront encore compliquées mais j’ai confiance. On n’a pas de marge de manœuvre mais l’effectif pour se maintenir.

« Avec le coach, on a beaucoup moins de rapport qu’avant »

L’an passé, vous êtes passés tout proche de l’Europe avec la finale de Coupe de France. Etait-ce l’un des meilleurs moments de votre carrière ?

C’est sûr que c’est un souvenir énorme ! Même si j’ai gagné la Coupe de Bulgarie en début de carrière, cela n’avait pas la même ferveur ni le même impact que ce qu’on a fait avec l’ETG. Sincèrement, on n’a jamais pensé à l’année d’après. A l’Europe. On a juste savouré l’histoire jusqu’à la finale.

Vous faites partie des anciens de cette équipe. Le coach (Pascal Dupraz) vous le connaissez par cœur pour l’avoir eu il y a cinq ans en National. A-t-il une attention particulière vous concernant même si, pour le moment, vous passez beaucoup de temps sur le banc ?

Non. C’est un peu l’inverse qui se passe. On a beaucoup moins de rapport qu’avant lorsqu’il était directeur sportif ou sur le banc en National. Maintenant je peux le comprendre. Il a des impératifs. Un groupe de haut niveau à gérer. Cela demande plus d’attention par rapport aux joueurs qui sont sur le terrain le week-end. Je comprends qu’il ne fasse pas de cas par cas avec moi ou un autre.

Titulaire lors de la première année en Ligue 1, 20 matches l’an passé, sur le banc aujourd’hui (1 titularisation) … Comment vivez-vous cette situation ?

La première saison, je découvrais le haut niveau et cela s’était idéalement bien passé. J’espérais confirmer l’année d’après mais ce n’a pas été le cas. Cette saison, on repart sur les mêmes bases. Je bosse au quotidien. J’essaie de montrer qu’on peut compter sur moi. Le coach me connait suffisamment pour savoir que je répondrais présent quand il aura besoin de moi. Je ne veux pas lui montrer de signe de relâchement. Je suis prêt.

« Dans une génération dorée, il n’y en a qu’une minorité qui touche le très haut niveau »

Vous êtes sous contrat jusqu’en juin prochain…

Non ! Même si ça n’a pas été annoncé cet été, j’ai prolongé d’une saison jusqu’en juin 2015. Il me reste deux ans.

Donc vous ne vous posez pas la question de votre avenir ?

Pas pour l’instant ! Après, peut-être que si la situation perdurait un peu, je m’interrogerais. J’ai envie de jouer. Je suis encore relativement jeune, avec de belles années devant moi. Au-delà de l’aspect contractuel, il va falloir que je m’épanouisse et que j’arrive à jouer. A un moment donné, la question va se poser naturellement.

Des clubs vous ont déjà sondé l’été dernier au moment de la prolongation ?

Oui, il y a eu des intérêts de certains clubs. Mais ce n’est pas allé plus loin ! Ils ont pris des renseignements mais ce n’est pas allé plus loin. Il n’y a pas eu d’offre concrète.

On le sait peu mais vous êtes champion d’Europe U19 (2005) et vainqueur du tournoi de Toulon (2006). Quel conseil pouvez-vous donner aux champions du Monde U20 et aux vice-champions d’Europe U19 qui ont été sous le feu des projecteurs cet été ?

Dans une génération dorée qui gagne des titres, il n’y en a qu’une minorité qui touche le très haut niveau. On l’a vu avec ma génération. Une carrière ça va très vite. Il ne faut pas se tromper et, à cet âge, il faut savoir être patient pour avoir sa chance dans son club formateur. Cela vient naturellement. Moi, je ne l’ai pas été suffisamment à la sortie de ce championnat d’Europe. Je suis parti en Bulgarie avant de repartir du National…

Recueilli par Alexandre CORBOZ

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Pour résumer

S’il joue un peu moins cette saison, Cédric Cambon fait partie des « historiques » d’Evian-Thonon-Gaillard.

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