Chaque lundi, Denis Balbir décrypte l'actualité de la Ligue 1. On démarre la semaine avec la situation de l'OL, dernier du classement depuis sa défaite contre Clermont (1-2).
« Si la réception de Clermont suscitait pas mal d’espoir pour lancer la machine du côté de l’OL, cette défaite (2-1) fait vraiment très mal avant le déplacement de dimanche prochain. Quand on voit l’arbitrage d’OL – Clermont et les deux erreurs manifestes de la première période, on se dit que rien ne peut tourner dans le bon sens cette saison à Lyon. Cette pauvre équipe lyonnaise est dans une spirale dramatique. A Lyon, les choses se gâtent. On sent une équipe complètement perdue, des joueurs perdus individuellement et même Anthony Lopes, qui était irréprochable jusqu’à présent, prend des frappes lobées de 25 mètres…
Pour en revenir sur l’arbitrage, cela démontre encore une fois toute l’imperfection de cette VAR. Comme je le redoutais quand on a mis en place ce système, on ne voit que les mauvais côtés de cet outil. D’un côté, on va refuser un but au RC Lens pour une demi-pointure hors-jeu et de l’autre on ne revient pas sur deux mains assez lisibles. Pour moi, il y a trop d’incohérences – pour ne pas parler d’incompétences – dans les décisions. Alors bien sûr, par moment, ça corrige certaines injustices et on en est bien content mais si c’est pour regarder dix fois l’image et chercher la petite bête comme sur Le Havre – Lens, il faut arrêter !
Les arbitres ont beau changer, les dirigeants de l’arbitrage ont beau changer mais on fait toujours les mêmes erreurs incroyables comme ce fut le cas sur OL – Clermont. Cela va à l’encontre de la philosophie même du jeu. Aujourd’hui, on rêve de bien valoriser notre championnat pour les droits TV et de montrer qu’il est spectaculaire mais d’un côté on annule un but pour une demi-pointure et de l’autre on oublie un penalty sur une main flagrante. On est devenu tatillon sur certaines choses et complètement libéraux sur d’autres. Là encore ce n’est pas cohérent. On a l’impression que ça change d’un match à l’autre, d’une équipe à l’autre et d’un arbitre à l’autre.
Après le match, John Textor s’est presque énervé quand on lui parle de risques de relégation. Quelle communication catastrophique… Comme je l’ai dit depuis son arrivée, cet Américain est un actionnaire catastrophique à tous les niveaux. Il avait déjà fait très fort avec son erreur de timing par rapport à Jean-Michel Aulas, il a enchaîné les atermoiements sportifs et les décisions incroyables. Après c’est surtout un club qui a eu du mal à se renouveler par rapport à son lustre passé et ça, ce n’est pas l’unique responsabilité de Textor… Le nouvel actionnaire n’est qu’un problème en plus qui s’est ajouté au fil du temps aux ratés de l’OL. Il ne faut surtout pas croire que l’accident industriel d’une descente n’arrive qu’aux autres et qu’on s’en sortira parce qu’on s’appelle Lyon. Aujourd’hui, l’OL est en grand danger ».
S'il n'était pas encore trop inquiet pour le maintien de l'OL jusqu'à présent, Denis Balbir tire cette fois-ci la sonnette d'alarme après Clermont. Notre consultant déplore aussi l'utilisation de la VAR à géométrie variable.
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