Le 10/07/2019par Raphaël Nouet

L’instant OM : Jacques-Henri Eyraud, les ultras et les vertus du pardon

Supporter de l'OM devant l'éternel (qui, pour lui, s'appelle Raymond Goethals), Raphaël Nouet revient chaque mercredi soir sur l'actualité chaude de son club de cœur.

"Vous avez sans nul doute sauté sur l’interview de Jacques-Henri Eyraud parue dans L’Equipe ce matin. Une interview qui ressemble bien au président de l’OM, tout en maîtrise de sa parole mais qui sait délivrer quelques messages forts. Deux choses, cependant, m’ont chagriné. Deux choses liées. La première, c’est ce message adressé aux supporters, tout à la fin. Il leur demande de la patience, de la confiance mais surtout d’arrêter d’aller sur les réseaux sociaux.

Pourquoi pas. Je me suis récemment remis sur Twitter, je suis la plupart des comptes liés au club et c’est vrai que les attaques à l’encontre de la direction sont d’une rare violence. J’ai suivi la désormais fameuse conférence de présentation d’Uber Eats via les réseaux sociaux et c’est vrai que les commentaires étaient insultants au possible. En l’absence de filtres comme de réponse physique, trop de personnes se permettent de franchir les limites de la décence.

Amoureux du club phocéen, pour retrouver en vidéo toute l’actualité de l’OM, rendez-vous sur notre chaîne Butfootballclub. #OM https://t.co/TfIBGHoipm pic.twitter.com/3aybHrs4AZ
— But! Football Club (@But_FC) 22 février 2019

L’autre chose qui me chagrine, c’est l’absence de regrets de JHE. Que ce soit sur la prolongation de Rudi Garcia l’hiver dernier ou sur le recrutement de l’été 2018. A peine consent-il à reconnaître que les salaires qu’il a octroyés depuis son arrivée sont trop importants. Il me semble qu’au final, cette incapacité à reconnaître clairement ses torts l’empêchera d’avoir une relation pacifiée avec les ultras.

D’ailleurs, je continue de penser que ces derniers ont aussi beaucoup de choses à se faire pardonner. Ce n’est pas en lançant des objets sur ses propres joueurs ou en les insultants qu’on les faits jouer mieux. Le pardon est la base de toute relation saine. Ça prend cinq minutes et ça permet de relancer la machine. Tout le monde commet des erreurs, il suffit de le dire et de promettre d’avoir retenu les leçons. En ne faisant pas acte de contrition, Eyraud entretient une atmosphère de tension, malsaine au sein du club. Soit le terreau d’une nouvelle saison ratée."

R.N.