par Benjamin Danet

FC Nantes - L'analyse de Charles Guyard : les Canaris humilient un PSG bis et filent vers le maintien

Face à une équipe parisienne très diminuée, le FC Nantes a sorti le grand jeu pour s’offrir un succès prestigieux (3-2), cinq jours après avoir disposé de Lyon.

Les données du match étaient claires. Il y avait d’abord ce chiffre : 17, indiquant le nombre de défaites consécutives, toutes compétitions confondues, concédées par le FC Nantes face au PSG. A ce jour, le club de Loire-Atlantique reste la victime préférée des joueurs de la capitale…

L’autre chiffre, le 8, comme le 8e titre que devait glaner Paris en cas de victoire à la Beaujoire. "On leur donne rendez-vous mercredi soir", avait alors répondu Abdoulaye Touré aux observateurs qui voyaient déjà l’équipe de Thomas Tuchel soulever le trophée à la Beaujoire après avoir manqué le coche face à Strasbourg (2-2) puis contre Lille, dimanche… L’humiliation vécue à Lille (5-1), justement, nourrissait toutes les craintes de Vahid Halilhodzic, mettant en garde contre la réaction d’une formation "vexée".

Et puis, en l’espace de 24 heures, la perspective d’une soirée sereine s’est dessinée. A la longue liste de défections déjà connues pour blessures et suspensions (Neymar, Cavani, Thiago Silva, Meunier, Bernat, Verratti) s’est ajouté Angel Di Maria, puis le forfait de dernière minute de Kylian Mbappé. Sans cette armada, le PSG semblait moins redoutable. Les sites de paris sportifs ne s’y sont trompaient pas, réduisant la cote du FCN. En somme, Nantes s’apprêtait donc à affronter un adversaire de Ligue 1 et non de Ligue des champions.

"Il nous reste des matchs importants face à des concurrents directs, on va pouvoir jouer plus relâchés" (Valentin Rongier)

Pour autant, il restait dans les rangs quelques éléments capables de montrer qu’à Paris, on sait encore gagner en toutes circonstances grâce à quelques coups de génie. Daniel Alvès, par exemple, sur une frappe lointaine, certes aidé par un Maxime Dupé trop avancé (0-1, 19e). Mais quel but… qui n’a pas inquiété outre mesure la Maison Jaune à en croire Patrick Collot, qui remplaçait Vahid Halilhodzic sur le banc (retenu par des obligations familiales) : "Je connais les ressources de ce groupe-là, notamment avec tous les évènements qu’on a vécus. Prendre un but contre le PSG ce n’est jamais évident, mais je savais que l’équipe allait réagir".

Et la réaction a été immédiate. Même si, à l’autre bout du terrain, Gianluigi Buffon a su retarder l’échéance sur le premier assaut nantais signé Coulibaly… Mais c’était compter sans Diego Carlos, double buteur (22e et 52e même si le but a été « accordé » à Alvès contre son camp) qui, malgré lui, avait été au cœur d’un buzz mondial lors du dernier Nantes-PSG, en janvier 2018, lorsque Tony Chapron l’avait volontairement taclé avant de l’expulser ! « Le dernier match chez nous, il y avait eu un tacle de Chapron, mais ça c’est passé ! La chance était avec moi ce soir !", a  souri le défenseur. Au milieu de son doublé, Waris Majeed s’était aussi invité au festival.

Après avoir battu Lyon (2-1) vendredi, le FCN s’offre donc une victoire de prestige face au futur champion de France. Mathématiquement, le maintien n’est pas en poche, mais un grand pas a été fait en ce sens. "On ne va pas faire de langue de bois, Nantes est maintenu et c’est très bien de le faire aussi rapidement car il nous reste des matchs importants face à des concurrents directs, on va pouvoir jouer plus relâchés", s’est félicité Valentin Rongier.

Rendez-vous dimanche face à Amiens. Rencontre qui, sans ces deux succès consécutifs, auraient pu être beaucoup plus crispante…

A Nantes, Charles Guyard

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Pour résumer

Face à une équipe parisienne diminuée, le FC Nantes a sorti le grand jeu pour s’offrir un succès prestigieux (3-2), cinq jours après avoir disposé de Lyon.

Benjamin Danet
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