ASSE – L'analyse de Laurent Hess : « Les Verts n'avancent plus »

Eliminée en Ligue Europa et 11e en L1, elle marque le pas.

Finie la folle remontada. Alors qu'elle était passée de la 20e à la 4e place en un mois à l'arrivée de Claude Puel, l'ASSE traverse une période délicate. Après leur élimination en Ligue Europa sans avoir remporté le moindre match dans un groupe pourtant largement à leur portée, sur le papier, les Verts ont subi un lourd revers dimanche soir contre Paris.

Il y a eu deux feux d'artifice lors de cette rencontre : le premier sur le terrain, orchestré par l'armada de Thomas Tuchel, et le second en tribune, avec des Magic Fans qui ont tellement embrasé le kop nord que l'arbitre a dû arrêter le match avant le temps additionnel.

A court de solutions, Puel a annoncé la couleur pour le Mercato

Mais la messe était dite depuis longtemps. A onze contre dix pendant plus d'une heure alors qu'il menait déjà 1-0, le PSG n'a guère eu à forcer, emmené par ses « 4 Fantastiques » (Neymar, Di Maria, Mbappé, Icardi). Beaucoup plus défensifs, les Verts, eux, ont évolué en 5-3-2 puis en 4-3-2 après l'expulsion de Jean-Eudes Aholou, dont la charge sur Leandro Paredes aurait pu faire très mal à l'Argentin. Après la rencontre, Puel a souligné la prestation de Denis Bouanga, « au dessus du lot », mais il a aussi déploré les nombreuses absences pour cause de blessures, et les carences de son effectif, regrettant notamment de ne pas avoir un meneur de jeu digne de ce nom. Ryad Boudebouz, remplaçant au coup d'envoi, a dû apprécier.

Loïs Diony, lui, n'est pas entré en jeu, alors que Robert Beric n'était même pas sur le banc. Puel ne s'y prendrait pas autrement, à quinze jours du début du Mercato, pour pousser les deux attaquants vers la sortie.

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— AS Saint-Étienne (@ASSEofficiel) 15 décembre 2019

Mais au sein d'un effectif qu'il n'a pas choisi et dont il dit et répète qu'il est « déséquilibré, disparate et trop important », le Castrais ne devrait pas retenir grand monde cet hiver en cas de propositions, hormis Bouanga et ses jeunes. Surtout que le club n'a plus d'argent. « La surface financière est nulle », a-t-il expliqué.

2020 démarrera avec un Chaudron à huis clos, c'est sûr

Pour espérer recruter, il faudra donc vendre et alléger une masse salariale sans précédent dans l'histoire. Une ASSE qui a encore deux matches, à Nîmes et à Strasbourg, avant de tirer un trait sur une première partie de saison où les occasions de s'enflammer auront été bien rares du côté de Geoffroy-Guichard, à l'exception du derby contre Lyon (1-0) et du feu d'artifice face à Nice (4-1).

Mais celui de dimanche soir, dans le kop nord, salué par Bouanga, Perrin, Nordin et les Parisiens, Meunier en particulier, était vraiment mémorable ! Même s'il vaudra sans doute aux Verts de démarrer 2020 dans un Chaudron à huis clos, et à Roland Romeyer de payer une amende qui pourrait bien être record... »