PSG : avant le Bayern, l’UNFP détruit le Mondial des Clubs et la FIFA

Dans un communiqué au vitriol, le syndicat des joueurs français s’est inquiété de voir le PSG disputer un 62e match cette saison, dans la nuit de samedi à dimanche face au Bayern Munich.
Même si ses joueurs ne donnent pas l’impression d’être cuits, eux qui continuent de presser leurs adversaires comme des fous, même quand il fait 40 degrés, le PSG est soumis aux cadences infernales. Car après être allé au bout de toutes les compétitions en France puis en Europe, le club de la capitale est aux Etats-Unis depuis un mois afin d’y disputer la nouvelle mouture du Mondial des Clubs. Une compétition monstrueuse, critiquée par tous hormis la FIFA, qui y voit une formidable occasion de faire de l’argent… pardon, de développer son sport.
Cela vaut à l’instance internationale un communiqué cinglant de l’UNFP dans lequel le syndicat des joueurs s’inquiète de la santé des Parisiens : « L’incongruité de la situation n’échappe à personne, si ce n’est, évidemment, à Gianni Infantino et à ses courtisans. Du haut de sa tour d’ivoire, qu’il promène aux quatre coins de la planète, le président de la FIFA ne s’embarrasse pas du sort que le calendrier international réserve aux premiers acteurs du jeu, alors que « sa » Coupe du monde des clubs prouve, jusqu’à l’absurde, qu’il est urgent d’arrêter ce jeu de massacre. Il bafoue la santé physique et mentale des joueurs pour quelques dollars de plus, tout en se moquant, pis, tout en ignorant les conventions collectives – La Charte, en France – qui, un peu partout, prévoient une période incompressible de trois semaines de repos pour les footballeurs entre deux saisons sportives.
L’UNFP, comme la FIFPRO et la FIFPRO Europe, s’élève depuis des années contre l’augmentation drastique des charges de travail, mais aussi contre les retombées néfastes pour le football domestique d’un calendrier que la FIFA est seule à bâtir aujourd’hui encore. Et ce malgré la demande plus qu’explicite formulée par les juges de la Cour européenne dans l’arrêt Diarra, appelant la Fédération internationale à abandonner sa conduite hégémonique et à inclure, sur les dossiers qui impactent directement leur métier, les acteurs (joueurs, entraîneurs, médecins) et les clubs dans le processus décisionnel, alors qu’ils sont aujourd’hui simplement mis devant le fait accompli.
« Pourquoi voudrait-on que le patron du football mondial vienne se préoccuper des désordres que sa nouvelle folie engendre au niveau national ? »
Alors, pourquoi voudrait-on que le patron du football mondial vienne se préoccuper des désordres que sa nouvelle folie engendre au niveau national ? Il se moque de savoir que le Paris Saint-Germain jouera, en ce dimanche, son 62e match de la saison, alors que quatre clubs de Ligue 1 McDonalds ont déjà repris l’entraînement pour préparer l’exercice 2025-2026 et que trois autres les imiteront dès ce lundi…
Après avoir essayé de plaider sa cause, le champion de France ne nourrit plus le moindre espoir de voir son calendrier national aménagé et il sera sur le pont, à Nantes le 17 ou le 18 août prochain.
Imaginons, puisque cette interminable saison lui sourit, qu’il dispute son 65e match, le 13 juillet à New York où se jouera la finale de cette Coupe du monde des clubs – dont les Américains se moquent comme de leur premier hamburger… Ils ne sont pas les seuls ! -, et Luis Enrique n’aura alors que deux petites semaines pour préparer son équipe avant le début du championnat…
Car on ne voit ni comment ni pourquoi les Parisiens ne bénéficieraient pas des trois semaines de repos total auxquelles ils ont droit et dont ils ont, cette année plus que toute autre, le plus grand besoin.
Un retard dans la préparation qui ne doit pas manquer également d’inquiéter Didier Deschamps en prévision des deux matchs de qualification à la Coupe du monde 2026, les 5 et 9 septembre en Ukraine et face à l’Islande, puisque nombreux sont les joueurs du PSG à être internationaux…
Qu’en dites-vous, monsieur Infantino ? »