La journée de lutte contre l’homophobie a une nouvelle fois été marquée par le refus de certains joueurs de s’y associer. La commission de discipline va se saisir de leurs dossiers, dont celui de Nemanja Matic (OL, 36 ans).
La journée dédiée à la lutte contre l’homophobie n’est jamais vraiment un essai transformé en Ligue 1. Si la majorité des joueurs acceptent de porter un badge aux couleurs arc-en-ciel, une infime minorité ne veut pas en entendre parler.
Mohamed n’a jamais joué le jeu
Ainsi, Mostafa Mohamed a annoncé dès vendredi qu’il refusait de jouer, alors que le FC Nantes disputait un match capital pour son maintien (3-0 contre Montpellier, samedi). L’attaquant international égyptien (27 ans) est coutumier du fait : c’est la troisième année de suite qu’il refuse de participer en invoquant des convictions religieuses personnelles. Il a une nouvelle fois été sanctionné financièrement par le FCN, qui reversera ladite amende à l’association SOS Homophobie.
L’OL va demander des explications à Matic
Mohamed n’est pas le seul international égyptien à s’être désolidarisé. Ahmed Hassan (32 ans) a, lui, accepté de jouer avec Le Havre, mais il a caché les couleurs de l’arc-en-ciel avec un scotch blanc. Idem du côté de l’OL et de son milieu serbe Nemanja Matic. Une technique utilisée la saison passée par l’ancien Monégasque Mohamed Camara, transféré l’été dernier au Qatar, à Al-Sadd SC. La commission de discipline s’était saisie de son dossier et l’avait convoqué. Alors qu’il risquait jusqu’à dix matches de suspension, le Malien avait été suspendu quatre rencontres, et la commission précisait avoir « pris acte de son refus en séance d’effectuer une ou plusieurs actions de sensibilisation à la lutte contre l’homophobie. » Si les joueurs en question n’ont pas expliqué les raisons de leur geste, L’Équipe explique que l’OL étudie toutes les suites à donner à cette affaire et rencontrera prochainement l’international serbe (36 ans).