OL : Jean-Michel Aulas s’attaque à John Textor et rétablit des vérités

Après la publication, jeudi soir, de la lettre ouverte écrite par John Textor aux supporters de l’OL, Jean-Michel Aulas a livré sa réponse.

Malgré son retrait de l’Olympique Lyonnais depuis mai 2023, Jean-Michel Aulas n’a rien perdu de son attention envers son ancien club ni de sa volonté de défendre son héritage. Interpellé par un témoignage d’un supporter lyonnais qui a regretté qu’Aulas n’ait pas assuré le « service après-vente », l’ex-président emblématique de l’OL a souhaité clarifier sa position.

Aulas rappelle qu’il ne voulait pas vendre

« Ça me chagrine parce que j’aurais bien aimé pouvoir assurer le service après-vente, justement », confie Aulas à L’Équipe, visiblement affecté. Il rappelle que la cession du club n’était pas de son fait : « J’ai vendu parce que mes deux actionnaires, Pathé et IDG Capital, ont voulu vendre et que j’étais tenu, en raison de notre cotation en Bourse, de les suivre. Moi, je ne voulais pas vendre. »

Une fois la vente conclue, l’ancien patron avait pourtant prévu de rester pour accompagner la transition. « Pendant trois ans, je devais assurer le service après-vente, justement. Mais j’ai été viré comme un malpropre au bout de cinq mois, il y a deux ans. »

Le communiqué de Textor a fait bondir Aulas

De plus, jeudi soir, John Textor, actuel propriétaire de l’OL via Eagle Football, a publié un long communiqué évoquant les difficultés financières du club et la nécessité de « reconstruire » sur tous les plans. Il y mentionne « le prix à payer des erreurs du passé ».

Des propos qui ont fait bondir Aulas. Pour lui, cette mise en accusation ne repose sur aucune réalité économique sérieuse : « Quand nous avons vendu, le club avait certes des dettes mais aussi pour 800 à 900 millions d’actifs », avance-t-il. Selon lui, ce n’est pas la situation héritée qui a conduit l’OL dans l’impasse, mais plutôt les choix opérés ensuite par la nouvelle direction.

Aulas défend son bilan

« John (Textor) ne voulait plus dépendre des banques françaises, il a voulu rembourser immédiatement le PGE (prêt garanti par l’État) de 120 millions d’euros et il a refinancé la totalité du stade, qu’on avait presque fini de payer », explique-t-il, avant de conclure d’un ton acide : « En réalité, plus de 600 millions sont entrés dans les caisses et la dette a doublé dans le même temps. »

Alors que l’UEFA propose un « accord négocié » pour permettre à Lyon de participer à une compétition européenne, la fierté de l’ancien président transparaît. Il rappelle que sous sa gouvernance, l’OL n’a jamais été inquiété par les instances : « Je ne veux pas en rajouter, mais sous ma présidence, l’OL n’avait jamais eu de problème avec la DNCG ni avec l’UEFA ! »

Une mise au point musclée de la part de « JMA », dans un climat lyonnais où l’avenir du club inquiète beaucoup.