Real Madrid : les gagnants et les perdants de l’arrivée de Xabi Alonso

Quatre matches, douze jours d’entraînement complet, une Coupe du monde des clubs au goût de présaison : c’est encore tôt, mais déjà suffisant pour entrevoir les premières lignes du projet Xabi Alonso au Real Madrid.
Fidèle à sa ligne de conduite, Xabi Alonso ne fanfaronne pas sur le banc du Real Madrid. Pourtant, les ajustements tactiques et les choix forts posés à la Coupe du Monde des Clubs donnent le ton.
Vinicius et Güler s’éclatent
La nouveauté la plus marquante, c’est ce système à trois défenseurs centraux avec deux pistons, vu contre Salzbourg (3-0). Une structure rare au Real Madrid ces dernières années, mais déjà convaincante : plus de contrôle, plus de stabilité, moins d’occasions concédées, et une équipe qui respire ensemble. Ce système semble calibré pour tirer le meilleur des profils offensifs de ses latéraux : Trent Alexander-Arnold, bien plus à l’aise dans ce registre hybride, et Fran Garcia, qui gagne en justesse dès lors qu’il est moins exposé dans son dos.
Ce changement de système bénéficie aussi à Vinicius. Réaxé dans une attaque à deux, il retrouve la zone dans laquelle il a brillé la saison passée. Plus libre, plus dangereux, mais surtout plus impliqué défensivement. Dans le sillage d’un Gonzalo Garcia très en vue, déjà comparé à Raul pour son pressing, son sens du but et sa générosité, c’est toute l’animation offensive madrilène qui semble s’orienter vers un modèle plus compact, plus vertical, plus rigoureux aussi.
Rodrygo, grand perdant…
Au milieu, une autre surprise émerge : Arda Güler. Jusqu’ici utilisé avec parcimonie, le jeune Turc gagne en responsabilités sous les ordres du Basque. Positionné plus bas, il devient un relais central dans la construction, chargé d’imprimer le tempo, de lancer les transitions et de faire le lien entre les lignes. Une confiance qui pourrait redistribuer les cartes dans l’entrejeu.
Tous ne surfent pas sur la même dynamique. Rodrygo, aligné en début de tournoi puis relégué sur le banc, semble le grand perdant de ce premier virage tactique. Remplacé par Garcia, plus tranchant dans le pressing et les courses sans ballon, le Brésilien paie une implication moins visible. Raul Asencio, expulsé prématurément contre Pachuca, n’a pas aidé sa cause non plus. « Ce tournoi donne des indications, mais rien n’est figé pour la saison prochaine », tempère Alonso.