PSG : arbitrage, Neymar, Emery, fair-play financier... Antero Henrique sort enfin du bois !

Antero Henrique s'exprime peu dans la presse mais il semblerait que consigne a été passé en haut lieu que le Portugais devait se montrer davantage à l'approche du choc face au Real Madrid. Ce dimanche, quelques jours seulement après avoir écrit une lettre à la Commission de l'arbitrage pour dénoncer le traitement parisien lors du Classique PSG – OM, l'ancien dirigeant du FC Porto s'est longuement confié à L'Equipe... Et il a largement parlé des arbitres.

Sur l'arbitrage à Madrid

« Ce n'était pas seulement les joueurs contre les joueurs. Il y a eu beaucoup d'influences de l'extérieur et qui sont éloignées de la vérité du match. Je ne veux pas en rajouter car je ne veux pas qu'on prenne ça comme une excuse. Mais tout le monde l'a senti. Pour moi, c'est un manque de respect pour Paris, pour la France (…) Ce n'est pas seulement ce match, la saison dernière c'était la même chose. C'est une question importante : pourquoi cela arrive ? Pourtant autant de fois ? Avant la rencontre, tout le monde disait : c'est le match de la saison. Alors on a besoin d'un des meilleurs arbitres. Là, on a un arbitre de 44 ans, sans grande expérience. Il suffit de regarder les CV. On veut avoir un arbitrage d'un niveau exceptionnel puisque les deux équipes sont d'un niveau exceptionnel. C'est simplement ça qu'on demande. Je m'interroge si les arbitres sont correctement préparés pour travaillr au niveau actuel, qui est très élevé ».

Sur la blessure de Neymar

« Ce n'est évidemment pas quelque chose de positif. Sur le terrain, c'est le meilleur joueur du monde, il nous aide de manière fantastique. Mais Neymar peut aussi nous aider de l'extérieur. Par son esprit, sa relation avec les autres joueurs, le staff, les supporters, l'entourage du club. Même s'il ne peut pas jouer, on sent que Neymar est là (…) Sa blessure ? On a discuté tous ensemble avec les médecins du PSG et de la Seleçao, sa famille, etc. Quelquefois, on peut ne pas être d'accord. Mais là, le plus important était sa santé. C'est pour ça qu'on a pris cette décision (l'opération, NDLR) : on veut le meileur pour nos joueurs, pas seulement pour Neymar (…) Notre première décision a été de nous laisser trois jours pour voir l'évolution. Au bout de cette période, on a pris la décision de l'opérer, rien de plus. L'opinion des médecins et de Neymar était importante. Il n'y avait aucun débat ».

Sur l'avenir de Neymar

« Les Espagnols ne sont pas comme les Français. Ils sont contre le PSG. Pour eux, on est désormais des adversaires. Les journalistes espagnols ont interrogé des gens qui disent que Neymar ne serait pas heureux, bon... Vous avez demandé à Cristiano Ronaldo s'il est heureux à Madrid ? (…) Evidemment que Neymar restera à Paris la saison prochaine. Son père l'a dit il y a deux ou trois jours : il est heureux à Paris. Son projet est de rester (…) Les sifflets ? C'est arrivé une fois. En dehors de ça, les supporters du PSG sont toujours derrière nous ».

Sur le fair-play financier

« On est tranquilles avec. C'est plus une question à l'extérieur qu'à l'intérieur du club. On est en mars et on a jusqu'à fin juin. Il n'y a pas de préoccupations (…) Ce n'est pas qu'une question de vente de joueurs. Aujourd'hui, le niveau du club est extraordinaire, le côté commercial aussi. Il y a beaucoup de revenus. Le club est à un autre niveau. Il monte. Tout est organisé. On sera dans les clous au 30 juin ».

Sur l'avenir d'Unai Emery

« Ce n'est pas un sujet pour maintenant. On a décidé ensemble, lui et moi, de parler de ça à la fin de la saison ».

Arnaud Carond