ASSE : pourquoi Geoffroy-Guichard se vide de ses supporters
Avec seulement 69 693 spectateurs dans le Chaudron en trois matches de Ligue 1 (soit 19 463 personnes de moins que l’an passé et 21 377 qu’il y a deux ans), l’AS Saint-Etienne peine à remplir Geoffroy-Guichard.
Comment peut-on expliquer ce phénomène ?
UN JEU QUI FATIGUE LES SUPPORTERS ? SANS DOUTE
En parlant de « somni… verts » dans son édition de mercredi, L’Equipe a jeté un pavé dans la mare. La qualité de jeu de l’ASSE n’est pas au rendez-vous. Cette saison, on a assisté à trois « 0-0 » dans le Chaudron en cinq matches. L’équipe n’a plus marquée en première période en Ligue 1 à Geoffroy-Guichard depuis le 17 octobre 2015… Soit quasiment un an. Les intentions exprimées par Christophe Galtier ne se matérialisent pas dans le jeu. Dans ces conditions, les gens se lassent. Tout simplement.
UN PROBLEME ECONOMIQUE ? PROBABLEMENT
Le spectacle ne s’est pas amélioré mais les prix n’ont pas baissé. Il ne faut pas négliger le vecteur économique dans une période compliquée pour le monde du spectacle en général. L’érosion des affluences est constatée partout en Ligue 1 et pas seulement dans le Forez. Peut-être qu’avec une ou deux opérations de vente de places à « prix cassés », la donne peut s’améliorer… Même si les supporters préfèreront toujours investir leurs deniers sur la Coupe d’Europe plutôt que le championnat.
DES AFFICHES PAS ASSEZ SEXY ? FAUSSE EXCUSE
Montpellier, Toulouse, Bastia… On ne peut pas vraiment dire que les premières affiches fassent rêver. En 2015, les Verts avaient accueillis 20 000 supporters de plus avec Bordeaux, Bastia et Nantes. Un plateau un peu plus alléchant. Après, en 2014, l’ASSE avait fait 91 070 entrées avec Reims, Rennes et Caen. Cela ne peut donc pas servir d’excuse à 100%.Surtout qu’à affiche équivalente, Sainté avait accueilli 15 171 supporters de plus l’an passé.
LE CLIMAT DE PARANOIA ? DIFFICILE A QUANTIFIER
Depuis les attentats de Paris en novembre 2015 et de Nice le 14 juillet dernier, certains Français vivent dans un climat de peur et les stades, en tant que lieu de spectacle, sont vus par certains comme autant de cibles potentielles. Il est possible que cela décourage quelques individus à venir s’asseoir en tribune. Combien ? Difficile à chiffrer… Ce qui est sûr c’est qu’avec le climat compliqué, l’Etat se montre encore plus dur concernant les déplacements de supporters et cela coûte du monde dans les parcages visiteurs.
