par julien.perez

ASSE : Galtier doit-il prendre plus de risques ?

Le débat de la semaine dans But! Saint-Étienne concerne le pragmatisme de Christophe Galtier à l’ASSE.

Le débat de la semaine dans But! Saint-Étienne concerne le pragmatisme de Christophe Galtier à l’ASSE. Doit-il prendre plus de risques ? 

« Oui, on se doit de jouer haut, de tenter, de créer »

« Dans quelques semaines viendra l’heure du bilan. Et cette même obsession pour tout supporter, au travers d’une question récurrente : “Si seulement on n’avait pas perdu bêtement tous ces points contre… ”. En ce qui concerne les regrets, ils n’émanent pas, selon moi, de certaines fins de matches, comme ce fut le cas à Reims où à Marseille avec des égalisations tardives de l’équipe adverse. Car, on le sait, l’ASSE a également signé des victoires cette saison qu’elle n’aurait jamais dû obtenir. C’est justement ce constat qui me pousse à avoir aujourd’hui un seul regret sur mon équipe préférée : le jeu. Je suis de ceux qui aiment le réalisme et je suis même ravi de voir que l’on peut encore disputer la course au podium grâce à des victoires étriquées, à Bastia samedi dernier ou encore contre Troyes dans le Chaudron. En revanche, j’aimerais pouvoir me dire que nous avons tout tenté en cette fin de championnat et que les joueurs à vocation offensive n’auraient pas dû rester sur le banc de touche. Il reste aujourd’hui quatre matches au peuple Vert pour entretenir le rêve et même le vivre avec une éventuelle place sur le podium.

Quatre matches pour débloquer des situations, effectuer un pressing haut et marquer des buts. On ne parviendra pas, me semble-t-il, à facilement disposer de Lorient et de Toulouse à la maison, ainsi que de Nice à l’extérieur, en s’appuyant sur un bloc bas et compact. Sur neuf joueurs dans leur moitié de terrain et deux devant. On se doit, au contraire, de jouer haut, de tenter, de créer des brèches. Face à ces trois formations, je ne dis pas qu’il faut partir à l’abordage, mais je suis convaincu que l’on doit prendre des risques. Confions donc les clés du jeu à Oussama Tannane, laissons lui en relais Renaud Cohade et Fabien Lemoine en se privant cette fois d’un autre 6 en la personne de Jérémy Clément. Jouons avec trois véritables pointes (en espérant enfin le retour de Romain Hamouma), installons Kévin Malcuit sur le côté droit, lui qui apporte tant sur le plan offensif. Bref, emballons les rencontres et essayons de mettre le feu dans un Chaudron qui ne demande que ça. On sait déjà que ce ne sera pas le cas. Pas trop dans les habitudes de notre entraîneur. Comme on sait que Lorient et Toulouse vont débarquer à “Sainté” en bétonnant au maximum le milieu de terrain. Il ne faudra pas, alors, regretter d’avoir seulement eu deux ou trois petites occasions franches et d’avoir assisté à un match terne. Car là, oui, nous pourrons nous dire que nous sommes passés à côté de quelque chose de grand. »

Benjamin DANET

« Non, l’ASSE a trouvé une formule qui marche »

« Il est une vérité immuable : les vainqueurs ont toujours raison. Aujourd’hui, l’ASSE a trouvé une formule qui marche, avec un onze-type qui semble clairement se dessiner. Pourquoi vouloir tout révolutionner ? Pour perdre des points avec panache ? Se dire “Dommage, on y était presque” ? Oui, ce n’est pas très sexy. Le trio d’anciens Clément-Lemoine-Cohade est davantage gage de solidité défensive que d’inspiration créative. Oui, il manque un joueur pour faire lever les foules. On apprécierait aussi beaucoup voir des “mobylettes” dans les couloirs alimenter en centres précis un Nolan Roux devenu tueur des surfaces, un ailier plus adroit dans le dernier geste que Kévin Monnet-Paquet, un Oussama Tannane affichant constamment la fraîcheur et la spontanéité de ses premières sorties en vert…

Mais la vérité est que ce “Sainté” est fait pour être costaud. Construit sur sa défense retrouvée. On ne peut pas aller contre-nature. Comme l’a rappelé Christophe Galtier la semaine passée, quand les Verts ont joué cette saison (Rosenborg, Lazio), il n’y a pas eu de résultat. C’est que jouer ouvre des brèches dans la carapace, créé de l’incertitude défensive. Sur ce sprint final, “Sainté” a besoin de sécurité et de certitudes. Tout simplement. La forme, nous en reparlerons en 2016-17 au moment d’aborder une quatrième qualification européenne consécutive.”

Alexandre CORBOZ

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