ASSE : les 5 choses à retenir de la conf’ de Julien Sablé et Roland Romeyer

Voici ce qu’il faut en retenir.

Julien Sablé n’a pas hésité

Julien Sablé : "On me le demande, j'y vais. Je ne suis pas carriériste, c'est une opportunité. Je ne pouvais pas refuser et je n’ai même pas hésité. J’aime ce club. Aujourd’hui, l’institution me l’a demandé. Je me mets au service de l’ASSE. J’ai toujours eu vocation d’être entraîneur. J’ai toujours eu ça en moi. J’ai commencé ma reconversion mais les choses se sont précipitées. C'est une demande des deux présidents. Il n'y a pas de calcul à avoir. Mes objectifs ? Je ne regarde que mes pieds et pas le sommet de la montagne. Il y a un match à préparer, il arrive très vite. Ma première mission a été de parler aux joueurs. Ils ont été très réceptifs. Je ne les ai pas senti déstabilisé."

Il a joué carte sur table avec les joueurs

Julien Sablé : "J’ai pu m’entretenir avec les cadres, notamment avec Loïc Perrin et Stéphane Ruffier. J’ai été transparent sur la situation avec mon groupe. Certains ont été touché par le départ d’Oscar Garcia. Romain Hamouma, par exemple, était marqué. C’est un professionnel. Je n’ai que de bons mecs dans mon groupe. J'ai un bon staff. Pour l'instant, il n'y a pas de projet de jeu. Il faut du temps pour ça. Là, je veux des résultats. C'est la chose la plus importante même si bien sûr j'ai mes envies et mes convictions. Je ne suis pas un magicien. La première des choses est de laver les têtes après la désillusion du derby. Je vais beaucoup insister sur l'attitude, le comportement, le don de soi peut compenser beaucoup de choses. Je veux qu'on ne lâche rien."

Roland Romeyer assume ce choix… qui n’est pas un intérim

Roland Romeyer : "Julien est un enfant du club, c’est son club. Il connait l’histoire, les valeurs et l’environnement. Il a du charisme et du caractère. C’est un rassembleur et surtout un gros travailleur. J’ai pris la décision de faire de Julien l’entraîneur de l’ASSE. La situation n'est pas la même que lorsque Christophe Galtier a repris l'équipe en 2009. On est sixième et nos comptes ne sont pas dans le rouge. il manquait juste un pilote. Aujourd’hui, il est l’entraîneur de l’AS Saint-Etienne et ce n’est pas un intérim. Julien a mon entière confiance. Je n'ai contacté aucun entraîneur et je n'en contacterais aucun. Que ce soit Bernard Caïazzo, toutes les composantes du club ou les anciens coaches de Julien, tout le monde m'a dit que c'était un bon choix. Cette décision a été réfléchie."

La mission qui lui a été confiée : le jeu, seulement le jeu

Roland Romeyer : "On va démarrer un nouveau cycle. J'ai envie qu'on fasse un meilleur jeu, plus attrayant et qu'on fasse jouer les jeunes. Il n’y a pas de pression. C’est une période de transition. Il y a déjà eu du travail de fait sous la direction d’Oscar Garcia (...) Je suis conscient du niveau de la concurrence. Mais il y a un championnat où nous pouvons tirer notre épingle du jeu, autour de la 6e place. Il faut être lucide. Nous voulons figurer le mieux possible (...) On fait avec nos moyens mais j'ai entière confiance en Julien et l'équipe. On l'a fait monter du centre de formation car le moteur, c'est l'équipe première. C'est le plus gros chantier. On va s'appuyer sur lui et sur Philippe Guillemet avec qui Julien travaillait en binôme."

Sur le départ d’Oscar Garcia

Roland Romeyer : "Déjà, Oscar n'a pas demandé 2 M€ contrairement à ce qu'il a pu être dit ou écrit. On cherchait un entraîneur, il avait fait acte de candidature. Il nous a présenté son projet. On lui a dit quels étaient nos moyens et nos attentes. On ne s’est pas compris. On pensait faire un bon mariage. Cela n’aura duré que cinq mois. Il y a eu des différends. Quand on vient d’un autre pays, Léonardo Jardim disait qu’il faut s’adapter au club. On a fait le maximum mais Oscar n’a pas compris l’importance de l’ASSE pour la ville. Saint-Etienne est une ville de foot. Les supporters, la pression, le derby… La défaite contre Lyon lui a fait vraiment mal à la tête. Il a été très touché. Je ne peux pas tout dire mais il a demandé des choses. J’avais dit qu’on verrai cela au Mercato d’hiver. Il n’a pas voulu attendre. C’est la raison pour laquelle il a demandé à partir (...) Est-ce la faute du fonctionnement du club ? Je ne me pose aucune question sur le sujet (...) Je ne changerai pas l’organisation du club mise en place en 2010 et qui a pris de remonter le club sportivement et financièrement, de remporter la Coupe de la Ligue et de faire plusieurs campagnes européennes… On a fait des aménagements et on a progressé."

Laurent HESS, correspondant à Saint-Etienne (avec Arnaud Carond)

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