Depuis quelques jours, le départ du directeur sportif du PSG est à nouveau évoqué. Sauf que cette fois, ce sont ses dirigeants eux-màªmes qui pourraient lui indiquer la sortie. L’occasion nous est donnée de dresser le vrai bilan du Brésilien depuis son arrivée en juillet 2011.
Un recruteur fantastique
Il paraà®t a priori insensé que le club de la capitale envisage de se séparer de celui qui a bâti sa gloire. Car s’il fallait désigner un acteur principal au feuilleton à succès du PSG depuis deux ans, ni le Prince Al-Thani et ses millions – encore faut-il bien les utiliser -, ni Carlo Ancelotti, qui s’est contenté de faire tourner une machine solide mais sans génie, ne pourraient en revendiquer le titre. Leonardo, si.
Le charisme et les réseaux du Brésilien auprès de ses compatriotes et des joueurs (ou dirigeants) de Serie A ont permis au PSG d’attirer des stars dont il n’osait pas ràªver (Zlatan Ibrahimovic ou Thiago Silva), tout en repérant quelques perles (Salvatore Sirigu, Marco Verratti). Au final, et quand bien màªme Javier Pastore ou Momo Sissoko ont connu des bas, combien de fois s’est-il trompé dans son recrutement ? Aucune (on exclura de ce constat Diego Lugano, acheté au dernier moment et pour seulement 5 M€).
Le fait que Leo ait apparemment réussi à arracher Edinson Cavani des griffes de Chelsea ou du Real Madrid, aux moyens financiers pas moins importants que les siens, montre qu’aucun autre négociateur sur la planète foot ne lui arrive au nombril.
Une réputation déplorable
À son arrivée à Paris, Leonardo passait pour le gendre idéal. Médias et amateurs de football attendaient en victimes consentantes de tomber sous le charme de ce garà§on élégant et cultivé. Ils ont découvert un rustre d’un pragmatisme forcené, dont la moindre petite phrase a très vite été interprétée, parfois abusivement, comme une marque de vanité (le fameux ‘mon équipe est faite pour l’Europe‘ du mois de mars, après la défaite parisienne à Reims).
La défiance du football franà§ais à l’égard du dirigeant a atteint un point de non-retour le 3 mai dernier, lorsque Leonardo a asséné un coup d’épaule à l’arbitre Alexandre Castro, et davantage encore après que le Brésilien a adopté une ligne de défense si absurde (en gros, un délégué l’aurait poussé sur Castro) que certains l’ont soupà§onné de vouloir se faire virer. Les douze mois de suspension infligés par la FFF il y a une semaine semblent en ont définitivement fait un paria.
Les résultats ou l’image de marque ?
Le sort que vont réserver les investisseurs qataris à leur directeur sportif en dira long sur leurs ambitions réelles. Veulent-ils faire de Paris une machine à gagner, quitte à la rendre froide aux yeux du grand public, ou en exploiter d’abord le pouvoir de séduction ? Dans le premier cas, Leonardo sera conservé. Dans le second, il n’a plus d’avenir, tant il a attisé de rancÅ“urs à l’égard du club.
Entre victoires et glamour, titres et marketing (Matuidi ou Beckham), QSI va devoir faire un choix. Ou trouver un homme capable d’associer les deux. Un certain Arsène Wenger, par exemple, manager titré à la réputation immaculée ?
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