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La nouvelle a évidemment été accueillie avec beaucoup d’enthousiasme par les supporters. Avec un peu de mauvais esprit, nous avons décidé de jouer le rôle du rabat-joie. Voici quatre raisons pour lesquelles cette prolongation est une mauvaise idée.
Ibrahimovic est trop vieux
Dans moins de dix jours, le 3 octobre précisément, Ibra fàªtera ses 32 ans. Il en aura donc presque 35 au terme de son séjour parisien. Son jeu n’est certes pas très exigeant physiquement, le Suédois courant à peu près 20 mètres par match. Mais à cet âge canonique, ses prestations déclineront forcément.
Le problème, c’est que l’ancien Milanais n’est pas du genre à accepter sagement un rôle de joker de luxe pour occuper les dernières années de sa carrière. Jusqu’au bout, il exigera une place de titulaire et il sera bien difficile de la lui refuser : quel entraà®neur oserait dire à Ibrahimovic de s’asseoir sur le banc ? Bref, le PSG vient de réserver jusqu’en 2016 une place dans son onze titulaire à un joueur vieillissant.
C’est un non-sens économique
S’il n’avait pas prolongé, Zlatan se serait retrouvé libre en juin 2015. On doute fort qu’à presque 34 ans, le Suédois aurait reà§u des offres équivalentes, en matière de revenus, à ce qu’il perà§oit actuellement. Autrement dit, le PSG aurait eu toute la latitude, s’il souhaitait conserver sa star, de négocier son salaire ‘par le bas’.
Là , en lui accordant 15 M€ par an jusqu’en 2016, ce n’est pas un salaire, c’est un don que le PSG verse au Suédois. À quoi bon le protéger autant, aucun club n’aurait investi une telle somme. Le fait que les investisseurs Bleu et Rouge disposent de ressources inépuisables les autorise-t-il à passer outre la plus élémentaire des stratégies financières ? Et qui sait, si les règles du fair-play financier venaient à se raidir, Paris se retrouverait esclave d’un contrat surévalué.
À la limite, prolonger Ibra aurait eu un sens si les décideurs du club avaient espoir de le revendre, mais là encore, les années passant, il y a peu de chances qu’une proposition intéressante atterrisse sur leur bureau.
Ibrahimovic bloque l’arrivée d’une autre superstar
Faisons abstraction quelques instants de toute considération contractuelle et imaginons que le PSG, en 2014 ou 2015, parvienne à recruter un Cristiano Ronaldo, un Lionel Messi ou un Franck Ribéry. Zlatan, de son côté, commencerait à se sentir un peu vieux.Croyez-vous possible que le Suédois tienne alors des propos comme ‘Je suis pràªt à me mettre à son service‘ ? Qu’il ne réclame plus le ballon, ne fasse plus reposer le jeu de son équipe sur ses épaules et devienne un simple maillon de la chaà®ne ? Impossible. Ibrahimovic est un ‘franchise player’ ou n’est pas. Comme Kobe Bryant, son jeu est celui d’un soliste et ne peut exister autrement.
Le PSG restera donc l’équipe d’Ibra jusqu’en 2016. Messi aura 29 ans, Ronaldo 31, le Suédois 34. Paris a intéràªt à gagner la C1 rapidement s’il veut lutter à armes égales avec ses rivaux européens…
Ibrahimovic va freiner l’essor de Cavani
Il y en a un qui a dû sauter au plafond en apprenant qu’Ibrahimovic passerait un an de plus dans la capitale : Edinson Cavani. L’Uruguayen semblait pràªt, une saison sans doute, deux peut-àªtre, à accepter le rôle de ‘bras droit’ (c’est le cas de le dire, puisque le Matador est contraint de jouer à droite). Mais trois saisons, cela fait beaucoup. Le PSG va se retrouver avec un joueur extràªmement talentueux, amené logiquement à endosser le leadership de l’équipe une fois Ibrahimovic parti, mais dont l’épanouissement à Paris va àªtre retardé d’une année supplémentaire. S’il ne se lasse pas entre-temps et réclame un départ…
JD
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