Le match nul de l’OM à Bastia (0-0) ce samedi n’a fait que souligner les carences de l’effectif phocéen au poste d’avant-centre. Mais à quoi le marché estival a-t-il servi, sinon à accumuler des ailiers ?
Florian Thauvin, Romain Alessandrini, Dimitri Payet, Rémy Cabella… Dès le mois de mai, on a compris à la lecture du nom des joueurs qu’il courtisait que l’OM cherchait un ailier. Que les dirigeants ont du reste rapidement trouvé en la personne du Lillois Payet. Mais alors, pourquoi s’àªtre efforcé d’en signer un deuxième – ce sera Florian Thauvin – alors que l’entraà®neur à‰lie Baup disposait avec le Réunionnais et André Ayew de deux premiers choix sur les ailes ?
À l’inverse, le poste d’avant-centre apparaà®t aujourd’hui, un mois et demi seulement après le coup d’envoi de la saison, étonnamment dépeuplé.
Gignac agace, Ayew n’en profite pas
Dans le collimateur, André-Pierre Gignac. L’indulgence du Stade Vélodrome pour APG, née d’un début de saison prometteur (3 buts lors des trois premières journées), n’a pas survécu aux dernières lueurs estivales. En cause, cette inclinaison de l’attaquant à se poster côté gauche en espérant pouvoir placer sa ‘spéciale’ : je repique dans l’axe et j’enroule ma frappe dans la lunette opposée. Le problème, c’est que l’ancien Toulousain finit par passer davantage de temps côté gauche qu’au cÅ“ur de la défense adverse, là où il devrait peser.
Maladroit à Toulouse et très discret contre Arsenal, l’international tricolore avait pris place sur le banc hier à Furiani, offrant à Jordan Ayew l’occasion de prouver qu’il pouvait àªtre titulaire. Las, la mine déconfite de l’international ghanéen à sa sortie du terrain (remplacé par Gignac, justement, à la 79e minute) en disait long sur sa prestation. Attaquant mobile et encore tendre, le cadet de la fratrie Ayew n’a pas l’âme du point de fixation. Et lâcher le ballon au bon moment ne semble toujours pas faire partie de son bagage technique.
Un mercato déséquilibré ?
La seule autre solution au poste de numéro 9 s’appelle Saber Khlifa. L’international tunisien est sans doute, des trois hommes, celui dont les dernières apparitions ont été les plus convaincantes. Mais voilà , le profil de l’ancien à‰vianais, capable d’évoluer sur les ailes, ne semble pas non plus correspondre à celui d’un joueur de surface.
Deux semaines après la clôture du marché des transferts, on en vient donc à se demander si les dirigeants olympiens n’auraient pas mieux fait de creuser un peu plus la piste menant au Lyonnais Bafétimbi Gomis, véritable joueur axial, habitué à la L1 et au 4-2-3-1. À défaut, l’OM aurait au moins pu se munir d’une solution de rechange viable, Gignac ne s’exposant à l’heure actuelle à aucune concurrence réelle.
Faute d’alternative, ce dernier devrait donc rester le titulaire du poste, au moins jusqu’au marché hivernal. Et marquer, quand màªme, quelques buts dans la lunette après àªtre parti du côté gauche.
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