LOSC : crise, supporters, FC Nantes… Les vérités décapantes de Michel Seydoux
Invité dans l’émission « Lundi, c’est foot aussi » sur France Bleu Nord, Michel Seydoux a évoqué la situation compliquée du LOSC en début de saison et glissé un petit mot sur le déplacement au FC Nantes, un match de la peur.
Invité dans l’émission « Lundi, c’est foot aussi » sur France Bleu Nord, Michel Seydoux a évoqué la situation compliquée du LOSC en début de saison et glissé un petit mot sur le déplacement au FC Nantes, un match de la peur. Verbatim.
Le vestiaire gêné par les négociations avec Gérard Lopez ?
« C’est une vraie question. Je me la pose. Si c’est une raison, ce n’est pas justifié. Cela devrait être un moteur et pas un frein. Je suis surpris de ces contre-performances et notamment ce que j’ai vu face à Lyon pendant 15 minutes. »
Sur les raisons des difficultés du LOSC
« Je ne me cache pas derrière les mots. Je suis extrêmement mécontent de ce qui se passe actuellement au LOSC. Comment en est-on arrivé là ? Il y a quand même des faits intéressants à analyser. On a eu une préparation physique faite pour l’Europe, qui a démarré très tôt et qui était assez dur pour qu’on essaie de se qualifier. Cela n’a pas marché. Cela a été un frein. On a aussi eu des arrivées au Mercato compliquées, qui ne se sont pas faits dans le bon ordre. On a aussi un certain nombre de blessures, puis on a fait un bon match et touché des poteaux… C’est un ensemble de chose qui fait qu’on est blessé mentalement. La blessure est mentale (…) Dans le jeu, on manque de vitesse. On joue à la baballe derrière. Pourquoi on manque de percussion ? Parce que certains joueurs ne sont mentalement pas prêts à jouer dans un club à la place où nous sommes. »
Sur la fracture avec les supporters
« Je trouve normal que le public soit mécontent. Néanmoins, il faut quand même continuer à leur donner un coup de main. Surtout s’ils ont envie que les joueurs se reprennent et redeviennent ce qu’ils sont. Ce ne sont pas des chèvres même s’ils jouent comme des chèvres. Il faut retrouver l’alchimie. Je suis le premier supporter de mon équipe et je suis en colère. Il faut créer une révolution, un état nouveau. Je suis persuadé qu’on a les moyens d’en sortir. »
Sur la rupture entre Amalfitano et le public
« Est-ce que c’est une rupture avec nos supporters ou un mouvement d’humeur contre un seul joueur ? Je n’en sais rien. J’ai tendance à dire que c’est un cas isolé. »
Sur le match à Nantes
« Cela va être le match des boiteux… »
Sur la présidence de la LFP
« Je suis quelqu’un qui prend les marches une par une. Quand les escaliers ne sont pas en face, je ne me casse pas la gueule. Le timing n’était pas là. »
Sur l’intervention de François Hollande et les droits TV
« Je me demande pourquoi le Président de la République s’est occupé de football et est intervenu sur les droits TV mais bon… Est-ce que l’argent des droits négociés va nous manquer ? Oui. Les clubs qui visent l’excellence, qui servent de mise en valeur des grands clubs, ont besoin de moyens économiques pour lutter. Aujourd’hui, nous sommes sous-alimentés. Quand on est sous-alimentés, on fait ce qui ne plait pas au public et ne me plait pas : vendre nos talents avant qu’ils soient totalement mûrs. »
