FC Nantes : formation, mercato, Conceiçao... Kita défend son bilan !

Interrogé par L'Équipe ce samedi, Waldemar Kita évoque le passé, le présent et le futur du FC Nantes, relancé par l'arrivée de Sergio Conceiçao sur le banc.

Cela fera bientôt dix ans que Waldemar Kita est devenu propriétaire du FC Nantes. Si son action, notamment son interventionnisme en matière de transferts, génère parfois des critiques, l'homme d'affaires franco-polonais défend son bilan bec et ongle. Et n'envisage pas de passer la main avant un bon bout de temps.

Un travail de l'ombre pas assez reconnu

"Un club, ce sont des bases. Quand je suis arrivé, il n'y en avait plus ! Plus aucun jeune du centre de formation n'était appelé en équipe de France. Depuis quatre ou cinq ans, il y en a plein. On a refait le centre, les terrains d'entraînement, des bureaux, les vestiaires, le stade... Pour avoir des résultats, il faut construire un socle. Depuis cinq ans, le club est stabilisé financièrement et ce n'est pas le cas de tout le monde en France."

Kita s'occupe du recrutement, et alors ?

"Oui, je me suis beaucoup investi dans le choix des joueurs. Je me suis trompé, mais j'ai aussi repéré des joueurs que les entraîneurs n'ont pas voulu garder, des jeunes formés au centre comme William Vainqueur ou Adrien Trebel. Contrairement à ce qu'on pense, je n'ai pas une si mauvaise vision que ça. Quand j'ai pris Grzegorz Krychowiak (en 2011, Ndlr), c'était, je pense, le joueur parfait pour nous. (...) Quand on comprendra qu'un président est capable de choisir un joueur, on fera moins d'erreurs."

L'idylle avec Sergio Conceiçao

"Un mariage sur deux se termine par un divorce, en France. Là, on est tombé sur quelqu'un de travailleur, compétent. (...) J'ai une personnalité, je n'ai pas envie qu'on fasse n'importe quoi avec mon argent, même si ça a déjà été le cas. Avec Sergio, on est comme deux amoureux, on est en couple. Après, on verra. La différence, c'est que dans un couple, cela s'arrange au lit. Entre nous, ce ne sera pas possible (rires) ! (...) Je ne rentre plus dans le vestiaire ? Je le vis très bien du moment que le type sait ce qu'il veut, qu'il maîtrise. Il peut le fermer dix fois son vestiaire, pourquoi je m'en mêlerais s'il a raison ? Avant, les entraîneurs ne m'écoutaient pas, ils n'en avaient rien à foutre de moi. Lui est arrivé avec les mêmes idées que moi, c'est parfait. Mais quand ça ne marchera pas, je le dirai. C'est mon rôle, un rôle à la con."

Kita pas prêt de quitter le FC Nantes

"Je n'ai pas envie de m'arrêter de travailler. (...) Je n'ai pas beaucoup le choix. Si je me retire, et cela ne se fait pas comme ça vis-à-vis des employés, de la mairie, de la Ligue, tout tombe ! Le club coule en CFA et j'ai des responsabilités."

Sylvain Opair