Le choc est frontal, électrique. Au cœur de la CAN, la tension monte d’un cran entre l’Olympique de Marseille et la sélection du Gabon autour de Pierre-Emerick Aubameyang. Inquiet de l’état physique de son buteur, fraîchement blessé, l’OM exprime de sérieuses réserves. Face à la pression du club, le sélectionneur gabonais Thierry Mouyouma bouillonne et l’a fait savoir, décidant de remettre les points sur les « i ».
L’OM inquiet : la titularisation d’Aubameyang fait grincer
Ce dimanche face au Mozambique, le Gabon a été battu 3-2, avec un Pierre-Emerick Aubameyang titulaire et buteur pour la réduction du score juste avant la mi-temps, alors même que le club phocéen alerte sur sa condition physique. Pour l’OM, le timing surprend : l’attaquant, tout juste remis d’une blessure à la cuisse qui avait repoussé son départ pour le Maroc, n’aurait pas encore achevé sa phase de réathlétisation. Les supporters marseillais s’interrogent : fallait-il risquer leur atout offensif sur la scène continentale, en pleine période décisive pour le club ?
Mouyouma répond cash et défend la CAN
Face aux remous venus de la Méditerranée, Thierry Mouyouma refuse tout compromis. Son message juste avant le match a été net et sans détour :
« Je m’insurge de l’attitude de Marseille. Ils payent le joueur, dans les périodes où ils l’utilisent, ils font ce qu’ils veulent. […] Suite à l’amélioration de l’état physiologique et physique du joueur, le staff technique du Gabon a décidé de lancer le joueur, parce que la nation est en difficulté à ce jour. »
Piquée au vif, la sélection défend sa légitimité. Pour Mouyouma, impossible d’accepter que le club dicte sa loi à la sélection. Le technicien gabonais élargit le débat à l’ensemble du football européen :
« La CAN est la 3e compétition au monde. […] Ce mépris envers la CAN doit s’arrêter. Nous ne recevons des diktats de personne pour utiliser des joueurs qui sont nés dans le pays. Ça, c’est valable pour Marseille et tous les clubs qui peuvent le penser. »
Un rappel fort : pour le Gabon, l’intérêt national passe avant tout — surtout dans le feu d’un tournoi continental où l’équipe joue gros sur son identité et son avenir. La position du sélectionneur, tranchante, fait écho à toutes ces sélections africaines qui refusent d’être reléguées au second plan par les géants européens.
Aubameyang, l’enjeu sportif et le symbole de la sélection
À 36 ans, Pierre-Emerick Aubameyang reste central dans les ambitions des Panthères. Sa longue carrière, jalonnée de buts et de records en club, lui confère un poids presque unique au sein du groupe. Même fragilisé par les blessures, son retour rapide revêt une dimension quasi symbolique : dans la difficulté, la sélection aligne son capitaine pour tenter de renverser la vapeur.
Son passé en Ligue 1, en Bundesliga ou en Premier League, mais aussi ses années dorées à Arsenal (où il a atteint une valeur de 75 millions d’euros), font de lui bien plus qu’un simple joueur. Son rôle de leader et d’exemple pour la jeunesse gabonaise est désormais au cœur d’un duel sportivo-politique entre club et pays.
Des semaines intenses s’annoncent pour Aubameyang, dernier de sa poule avec le Gabon et quasi éliminé (0 point), où il continue d’assumer un statut d’homme providentiel. À l’arrivée, la CAN 2025 aura offert plus qu’un simple tournoi pour le Gabon et Marseille : un bras de fer aux résonances mondiales, où chaque camp campe sur ses positions… et où Aubameyang doit, encore une fois, porter le poids d’une nation et d’un club sur ses épaules.
AUBAMEYANG PULLS ONE BACK FOR GABON! ⚽️🇬🇦 pic.twitter.com/gHlZqDWDXx
— Ligue 1 English (@Ligue1_ENG) December 28, 2025












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