Après avoir rapidement ouvert le score par l'intermédiaire de Sofiane Feghouli, l'équipe d'Algérie s'est contentée de défendre son avantage et a fini par s'incliner face à la Belgique (2-1) mardi. Dès la fin du match, de nombreux observateurs sont tombés à bras raccourcis sur l'entraà®neur des Fennecs Vahid Halilhodzic, coupable à leurs yeux d'avoir joué trop défensif. Mais à nos yeux, le technicien a fait les bons choix.
La tactique la plus rationnelle à 1-0
Tout supporter préfèrerait voir son équipe attaquer à tout-va. Mais faire preuve de panache ne signifie pas àªtre suicidaire. Pour l’Algérie, mener 1-0 face à une formation qui lui est supérieure constituait déjà un petit miracle. Alors tant pis pour le spectacle, n'importe quel coach faisant preuve d'un minimum de pragmatisme savait que le pari de ne pas prendre de but, pour des Fennecs dont l’attaque n’est pas le point fort, était moins présomptueux que celui d'en marquer un second. C’était à la Belgique de prendre des risques : pourquoi un tennisman venant de breaker Nadal ferait-il tout à coup cadeau à celui-ci de montées au filet hasardeuses ? Halilhodzic a simplement adopté la stratégie la plus logique, la plus rentable pour une équipe menant au score face à meilleur qu'elle.
Un plan qui a fonctionné
Il est facile d'analyser un match à l'aune de son résultat. Mais ceux qui ont vu la rencontre de mardi vous le diront : la stratégie algérienne a parfaitement fonctionné durant les trois quarts de la partie. S'il est vrai que les hommes de Marc Wilmots avaient la possession du ballon dans le camp algérien, l'égalisation de Marouane Fellaini est arrivée comme un cheveu sur la soupe. Incapable de se défaire de l'excellent quadrillage du terrain de Carl Medjani et sa bande, la Belgique ne s'était jusqu'alors créé qu’une seule occasion franche. Et sans ce but inattendu, les màªmes qui critiquent Vahid salueraient à l’heure qu’il est sa maà®trise tactique. La qualité de l'organisation défensive des Fennecs justifie la stratégie du coach, qui a joué sur les forces de son équipe.
Le dernier but justifie la prudence d'Halilhodzic
Le plus ironique, dans l'histoire, c'est que l'Algérie a encaissé le deuxième but sur sa seule erreur du match : en contre-attaque, l'équipe Belge s'est retrouvée en surnombre (3 contre 2), ce dont Eden Hazard a profité pour décaler un Dries Mertens libre de tout marquage. En somme, les hommes d'Halilhozdic ont encaissé un but la seule fois où ils se sont découverts. Et on voudrait qu'ils aient attaqué davantage ! Rien ne dit que si la sélection algérienne avait joué plus haut, l'égalisation belge et le second but ne seraient pas intervenus bien plus tôt”¦
Jouer l'attaque ne se décrète pas
Pour conclure, on peut dresser un parallèle entre les critiques qu'essuie Vahid Halilhodzic depuis hier et celles dont ont fait l'objet les adversaires du PSG cette saison, auxquels il a souvent été reproché de trop attendre au lieu de les bousculer Zlatan Ibrahimovic et sa bande. Facile à dire, mais contre une équipe qui monopolise le ballon, en avaient-ils seulement les moyens ? Dans certains cas, jouer l'attaque ne se décrète pas. Donnez-nous le nom d’un entraà®neur qui, dans l’absolu, n'aimerait pas gagner tous ses matches 3-0”¦
Julien Demets
Téléchargez l’appli But! Football Club pour Iphone et Android en cliquant ici : But ! Football Club.












Rejoindre