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Et si c'était une trouvaille signée du Président Laurent Blanc ?
Dans sa chronique sur Ma Chaà®ne Sport, Raymond Domenech posait sur la table la bonne réflexion concernant Zlatan Ibrahimovic : « Le problème est de savoir comment on joue dans une équipe avec Zlatan qui, pour moi, n'est pas un avant-centre ni un milieu. C'est un passeur-buteur qui était dans tous les coups décisifs. Moi, il me fait penser à Cantona. On ne savait jamais à quel poste on doit le faire jouer mais il était indispensable à Manchester. Zlatan est un peu dans la màªme situation », décryptait l'ancien sélectionneur des Bleus après PSG – Monaco (1-1).
La vision simplifiée (et simpliste !) des choses serait de dire : Zlatan a marqué 30 buts en Ligue 1 l'an passé et, à ce titre, il doit rester en pointe et se contenter de recevoir les ballons de ses partenaires. Ne pas courir, s'économiser pour bien finir les actions. Autant le dire tout de suite, ce n'est pas celle de Laurent Blanc. D'abord parce qu'au prix où a été payé Edinson Cavani le PSG ne peut s'en servir de doublure de luxe. Ensuite parce qu'Ibra, comme l'avait fait remarquer Domenech, sait faire autre chose.
Blanc est bluff锦
Face à Benfica (victoire 3-0), Zlatan Ibrahimovic a surpris par son positionnement. D'ordinaire avant-centre, le Suédois s'est retrouvé au cÅ“ur du jeu, parfois màªme dans un rôle de numéro 10. Un registre nouveau pour l'ancien Milanais qui a convaincu son coach : « Ce n'est pas tout le monde qui peut se revendiquer de cette position de numéro 10. Techniquement, il faut àªtre très fort ! Physiquement aussi. C'est là où je trouve que la performance de Zlatan face à Benfica était remarquable. On sait qu'il peut àªtre efficace. Il a marqué, il marquera encore. Il a toujours marqué. Mais cette faculté à se défaire du marquage, c'est sur ce point qu'il m'a vraiment fait impression. »
Alors oui, contrairement à Javier Pastore, Zlatan n'a pas ce rôle de métronome dans le sang. Mais, contrairement à l'Argentin, Ibra est au sommet de son art, au top de sa forme et de sa confiance. Alors, pourquoi ne pas persévérer ? Après le match de Ligue des Champions, Jean-Michel Larqué avait osé la comparaison Zlatan-Zidane. Elle parait très farfelue, soyons réaliste. Mais, s'il parvient à enchaà®ner à ce nouveau poste et à se mouvoir en un véritable passeur-buteur encore ce soir face à l'OM, le roi Ibra aura encore franchi un nouveau cap. A 32 ans, il n'est pas encore trop tard pour avoir une révélation.
Alexandre CORBOZ
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