En basket, on dit parfois d’un joueur incapable de rentrer un seul de ses shoots qu’il ‘raterait l’océan en tirant depuis une barque‘ . Au football, cet aphorisme donnerait quelque chose comme : ‘Si le PSG jouait au pied de l’Everest, il serait capable de tirer à côté.’
Le mal du club de la capitale en ce début de saison, c’est en effet son inefficacité. Les chiffres en attestent : Paris a tiré 116 fois au but adverse cette saison, de loin le total le plus élevé en Ligue 1 (Evian TG suit avec 88 tentatives), mais n’a inscrit que 9 buts. Au nombre de shoots nécessaires pour trouver le chemin des filet, seuls Reims (13,5 tentatives) et les trois relégables Valenciennes (16), Ajaccio (20) et Sochaux (21) affichent un taux de réussite inférieur à celui de Zlatan Ibrahimovic et sa bande (un but tous les 13 tirs).
Des joueurs ‘trop techniques’ ?
On pourrait imputer ce manque de réalisme à une dose malchance. Thiago Silva n’a-t-il pas touché la barre transversale à trois reprises cette saison ? Et Guillermo Ochoa, n’est-il pas devenu, 90 minutes durant, le meilleur gardien du monde face aux hommes de Laurent Blanc le 18 août dernier (1-1) ?
Reste que cette théorie ne peut expliquer à elle seule un si faible rendement en attaque. Au regard des prestations parisiennes, on peut en trouver deux autres raisons.
La première peut paraà®tre absurde ainsi énoncée, mais on jurerait parfois que les attaquants Bleu et Rouge sont ‘trop techniques’. Sous-entendu, ils tentent des choses trop compliquées. L’occasion manquée par Ibrahimovic, à la 42e minute du match contre Monaco (1-1), en est l’illustration toute trouvée : en position idéale, l’international suédois était revenu sur ses pas pour essayer de crocheter son défenseur et d’enrouler sa frappe dans la lucarne opposée. C’eût été si simple d’expédier un bon pointu entre les poteaux et de réfléchir ensuite…
Le PSG souffre de procrastination !
De la màªme faà§on que certaines personnes repoussent toute initiative au lendemain, le PSG donne également le sentiment, parfois, de repousser son but à l’action suivante. Parce qu’ils se savent capables de marquer à tout instant, parce qu’ils se procurent un nombre d’occasions bien supérieur à leurs adversaires, les joueurs parisiens jouent certains coups à moitié ou de faà§on un peu détachée, persuadés sans doute qu’ils finiront bien par en mettre une au fond.
Sauf qu’arrive un moment où l’arbitre siffle la fin du match, et qu’il est généralement préférable d’avoir la différence avant…
Quelles solutions ?
La situation ne manque pas d’ironie : le PSG possède l’une des armadas offensive les plus impressionnantes d’Europe, comprenant deux des meilleurs buteurs du continent l’an passé (Ibrahimovic en L1 et Cavani en Serie A), mais ne marque pas suffisamment.
Recruter de nouveaux attaquants ne servirait à rien. Qui Paris pourrait-il trouver de meilleur que ces deux là ? La solution est plutôt mentale – les hommes de Laurent Blanc doivent enclencher le mode ‘tueur’ à l’approche du but adverse, et non chercher à épater la galerie – mais aussi tactique. On ne changera pas Ibrahimovic, trop doué, trop arrogant pour ne pas en faire systématiquement un peu trop. Le vrai renard du PSG, c’est Edinson Cavani, un obsédé du scoring, capable comme Falcao de marquer des buts ‘sales’.
Privilégier Cavani ?
Peut-àªtre Paris devrait-il donc faire de l’Uruguayen, davantage que du Suédois, le dernier maillon de ses offensives. Ce qui nous ramène aux questions relatives à son positionnement (le 4-3-3 le condamne au flanc droit) et aux sacrifices qu’Ibra est pràªt à concéder.
Une chose est sure, le club de la capitale doit apprendre à marquer beaucoup en ayant moins d’occasions. Sans quoi il ne pourra rivaliser avec la froide efficacité monégasque ou celle de ses rivaux européens. Si ? Allons, soyez réalistes.
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