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Mais si certaines défaites, sur la pelouse de l’OM ou face au PSG, avaient sanctionné des prestations abouties, celle concédée à Louis-II soulève de grandes inquiétudes sur le mental des joueurs.
L’image vaut toutes les explications : au moment de se présenter face à Danijel Subasic pour convertir son penalty, Pierrick Valdivia reprend plusieurs fois son souffle. Peine perdue : le milieu de terrain rate sa tentative et expédie sa reprise au-dessus des cages monégasques pourtant désertées. Le symbole-màªme d’une équipe de plus en plus perméable à la pression. Et on parle d’un des rares joueurs expérimentés de l’effectif Sang et Or.
Des jeunes qui craquent sous la pression
En début de saison, pourtant, la situation désespérée dans laquelle se trouvait le RCL semblait lui donner des ailes. Promis à la relégation par de nombreux observateurs, les hommes d’Antoine Kombouaré avaient trouvé ce statut de petit Poucet une motivation supplémentaire, ainsi qu’un moyen de se décharger de toute pression.
Mais hier, une fois le club de la Principauté réduit à dix, la formation nordiste s’est retrouvé affublée du costume de favori de la rencontre. Un poids trop lourd pour des joueurs aussi jeunes, tout à coup paralysés par la perspective d’un exploit en terre monégasque. Et c’est alors que la victoire semblait lui tendre les bras que le Racing a cessé son pressing. Le monde à l’envers !
L’insouciance a disparu
Le risque serait que l’insouciance des débuts disparaisse définitivement à mesure que chaque point pris paraà®t plus crucial que le précédent. S’il pouvait sembler anecdotique de laisser quelques unités en route en début de saison, la situation du RC Lens, d’un point de vue comptable, se détériore à vue d'Å“il. Après avoir récolté 7 points lors des cinq premières journées, Rudy Riou et sa bande en ont pris autant lors des onze suivantes, passant du 9e au 17e rang.
Inexpérimentée, l’équipe artésienne n’a donc d’espoir de se maintenir que si son coach Antoine Kombouaré parvient à lui faire conserver l’enthousiasme de sa jeunesse, cette forme d’inconscience qui lui faisait jouer les coups à fond sur la pelouse du Vélodrome et tenir tàªte à un OM pourtant leader du championnat.
L’affaire Mammadov n’arrange rien…
La peur au ventre, le RCL ne s’en sortira pas. Mais allez donc demandez à des footballeurs de se jouer libérés quand la survie de leur club d’un mois sur l’autre n’est màªme pas garantie. Kombouaré lui-màªme l’a laissé entendre après la défaite à Louis-II, l’incertitude qui entoure le club, toujours dans l’attente d’aides financières venues d’Azerbaà¯djan, commence à toucher le moral des troupes.
Si Lens parvient à décrocher sa place parmi l’élite au terme de ce championnat, ce sera donc non seulement un exploit sportif, mais aussi une démonstration de force mentale.
