Poussé dans ses derniers retranchements par le président du RC Lens Gervais Martel, qui lui demande de subvenir sur le champ aux besoin du club ou de passer la main, Hafiz Mammadov a réussi ‘l’exploit’ de détourner l'hostilité générale à son égard vers de nouvelles cibles. La meilleure défense étant l’attaque, l’actionnaire lensois impute désormais ses problèmes financiers au retard de paiement de certains de ses débiteurs, dont il menace de dévoiler l’identité (l’un d’eux, Mubariz Mansinov, est déjà connu).
Mammadov refuse de tomber seul
Cette communication peut s’expliquer de deux faà§ons. Soit Mammadov est dans son droit, mais on a du mal à le croire au regard de son passif, soit il pratique une politique de terre brûlée : conscient de n’avoir plus rien à perdre, le patron du Baghlan Group tenterait d’entraà®ner certains rivaux dans sa chute, quitte à mettre l’à‰tat azéri, très soucieux de son image, dans l’embarras (celui-ci est impliqué de près ou de loin dans la gestion de banques ou d’entreprises anciennement liées aux activités du propriétaire du RC Lens). Une sorte de chantage devant permettre à Mammadov de récupérer quelques contreparties de la vente du club (assainissement de ses comptes ? Retour en grâce auprès de la famille du président Ilham Aliyev ?).
Le temps accule l’actionnaire du RC Lens
Le temps joue un rôle important dans cette affaire. À mesure que se profile la relégation du RC Lens en Ligue 2, la valeur du club s’amenuise. Si bien qu’en cas de descente, le sauveur de l’été 2013, qui avait alors injecté 18 M€ dans les caisses artésiennes, pourrait àªtre contraint de les céder pour un euro symbolique. Et c’est justement parce qu’il se retrouve dans une situation d’urgence que Mammadov entame cette fuite en avant.
Son objectif : profiter de la confusion générale pour s’offrir une sortie moins déshonorante ou plus discrète. S’il fallait émettre un pronostic, disons donc que Mammadov va sûrement finir par lâcher les ràªnes du RCL, mais sans jamais admettre ses difficultés financières. Plutôt en maintenant l’illusion qu’on le force à le faire ou que le manque de loyauté de ses associés l’y oblige.












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