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L'entrejeu parisien bousculé
Pour dominer ce Paris, il fallait le bousculer, l'agresser dans le bon sens du terme sans perdre ses nerfs ou finir en infériorité numérique. Après, pour ce qui est de la formule magique, les Gones la connaissait : faire sur 95 minutes ce qu'ils avaient fait dans les coupes nationales sur 60-70 minutes. Face à un milieu parisien clairement pas à 100%, les Gones y sont parvenus pendant un peu plus longtemps, pliant mais ne rompant pas sur la fin.
Un vrai sens du sacrifice
A Lille, les hommes de Bruno Genesio ressemblaient franchement à une somme d'individualités. Ce week-end, ce fut tout le contraire. Malgré les nombreux absents, les coéquipiers de Maxime Gonalons ont serré les lignes et se sont battus les uns pour les autres. On pense notamment à Alexandre Lacazette, qui n'a pas marqué ni ne s'est créé d'occasions franches mais qui a récupéré quantité de ballons et s'est mis au service de ses partenaires (passeur décisif).
L'axe Mapou – Morel costaud
On a trop souvent souligné les errements de Mapou Yanga-Mbiwa et notamment à Lille qu'il ne faut pas non plus oublier d'en tresser les louanges quand il le mérite. Contre Zlatan Ibrahimovic, l'international franà§ais a réalisé un quasi sans faute. Agressif au duel, serein dans ses couvertures et ses relances (à l'exception d'une absence à la 70e), l'ancien Romain revient à un niveau très intéressant. Son entente avec Jérémy Morel – repositionné dans l'axe en l'absence de Samuel Umtiti et exceptionnel à l'image de son sauvetage devant Zlatan Ibrahimovic (66e) – fut intéressante.
Darder a régalé
Il l'avait dit en conférence de presse, l'Espagnol se sentait “de mieux en mieux”. Ce dimanche, à§a s'est vraiment ressenti sur le pré. Plus agressif dans les duels, plus juste dans ses passes, l'ex-milieu de Malaga nous a également offert une gourmandise. Un geste génial (sombrero) dans la surface de réparation pour éliminer Thiago Silva et offrir à ses coéquipiers le but du break. Dans l'entrejeu, on soulignera aussi les prestations valeureuses de Maxime Gonalons et Jordan Ferri, qui ont contribué à tenir en respect le milieu parisien.
Des coiffeurs au niveau
Habituels remplaà§ants dans les couloirs, Rafael et Henri Bedimo ont fait le job. Le Brésilien, qui n'était plus apparu depuis le match de coupe de France à Chambly à non seulement tenu le choc physiquement à l'envie face à la vivacité de son compatriote Lucas mais il a aussi délivré une passe décisive avant sa sortie à la 75e. A gauche, le Camerounais s'est contenté de bien museler Edinson Cavani.
Alexandre CORBOZ, au Parc OL
