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Ex-rédacteur en chef de “L'Equipe Magazine”, maintenant rédacteur en chef de “Grand Public”, sur France 2. L'un des 37.737 spectateurs de Saint-Etienne-Dynamo Kiev.
Il a quitté Saint-Etienne dans un total anonymat, un jour de mai 2002. Licencié par l'A.S.S.E. dix mois plus tôt, au chômage entre-temps, Rudi Garcia avait finalement reà§u un appel, celui du président du club de Dijon qui luttait pour ne pas descendre en CFA. “Je suis parti de Saint-Etienne en voiture, j'ai pris Fred (ndlr : Bompard, encore son adjoint aujourd'hui à Rome), qui était à Béziers, et on est allé voir jouer Dijon à Pau. Ils ont perdu 2-0” , se souviendra-t-il bien plus tard. Après Dijon (et la montée en Ligue 2), il y aura Le Mans (9e de L1), le doublé Coupe de France-championnat avec Lille en 2011, et depuis le début de la saison, la plus grosse sensation d'Europe : 1er du championnat d'Italie, sept victoires en sept matches, avec une AS Roma que l'on disait pourtant vieillissante et déprimée.
Dans la mythique ville aux sept collines (pas Saint-Etienne, Rome), on ne parle plus que du “miracolo Garcia”. Dans le Forez, en revanche, il n'y eut pas de miracle. Intronisé aux côtés de Jean-Guy Wallemme en janvier 2001, Garcia n'évita pas la descente des Verts en L2. Dans le musée que l'A.S.S.E. va bientôt ouvrir au sein du nouveau Geoffroy Guichard, il est peu probable que le conservateur Philippe Gastal réserve beaucoup de vitrines pour cette période, parmi les plus sombres de notre histoire. Il faudrait àªtre considérablement maso (ou lyonnais) pour par exemple encadrer les faux passeports d'Alex, Aloisio et Levytsky qui nous ont valu sept points en moins et un ticket direct pour les ténèbres.
“Après ce que j'ai connu à Saint-Etienne, j'étais blindé pour la suite…” , explique souvent Rudi Garcia. Son association avec Wallemme aura seulement duré quatre mois et quinze matches, dont seulement cinq victoires. Alex et Aloisio avaient été suspendus deux mois, Janot s'était fait piquer sa place dans les buts par Alonzo, et Diawara avait terminé la saison comme titulaire… C'est dire l'ampleur du malaise. Mais Garcia n'est pas rancunier : màªme à Lille, il continuait de proclamer que le public stéphanois était le meilleur de France. Son triomphe romain nous fait d'autant plus plaisir. Ave Rudi ! Furiania te salutat !
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