Jeudi dernier, Elie Baup a fàªté ses « un an » à la tàªte de l'OM. Dans « But ! Marseille », nous avons fait le bilan d'un début de mandat réussi.
Le 4 juillet 2012, lorsqu'Elie Baup a officiellement signé son contrat, peu de monde s'attendait à pareille fàªte. Les dirigeants, conscients de la difficile transition qui s'annonà§ait, lui donnaient alors pour objectif de terminer dans les cinq premiers. En menant son équipe à la 2e place, Baup a finalement déjoué tous les pronostics.
“Avec le groupe, nous ne nous sommes pas posé de questions. Nous savions qu'il fallait prendre des points, qu'il fallait àªtre dynamique, réussir un bon départ. Il y avait tellement de joueurs qui avaient à coeur de bien faire, qui étaient conscients d'avoir raté la saison précédente en finissant 10es”¦, a rappelé le coach sur le site officiel du club. Quelque part, tout le monde avait un peu envie d'effacer à§a. Le tout était de savoir comment. Nous nous sommes entraidés pour faire les choses de la manière la plus solidaire possible, la plus en équipe possible.”
En l'espace de douze mois, Elie Baup a donc réussi un tour de force incroyable, celui de se faire apprécier de tout un peuple qui avait émis des doutes certains sur ses capacités à pouvoir diriger l'OM. A l'heure des comptes, Vincent Labrune avait donc tenu à féliciter son coach dans les colonnes de “La Provence” : “Il fait un travail formidable, à tous les niveaux, et s'est parfaitement intégré dans le projet de reconstruction du club qui était le nôtre. Que dirait-on d’un entraà®neur plus médiatique s'il avait récupéré un groupe 10e pour le mener à la 2e place ? On le porterait bien davantage aux nues que ce qui a été fait aujourd'hui”.
Héros malgré lui
Un travail de qualité également mis en exergue par les anciennes gloires du club comme Basile Boli et Pascal Olmeta : “Je suis content, il y a un superbe travail d'Elie Baup. J'ai envie de lui dire merci car, sans cri ni égard, il a mis sa patte et il a bien étudié certaines rencontres difficiles à aborder. En plus, les joueurs ont parfaitement compris son message”, a ainsi estimé le héros de Munich, relayé par son ancien gardien : “Au vue de la saison, je tire un grand coup de chapeau au coach et à toute l'équipe car ce n'était pas évident. Il y a eu des moments difficiles et avoir réussi à se qualifier pour la Ligue des champions, je dis bravo !” Mais à l'OM, des promesses n'engendrent pas de satisfaction, seulement de l'attente”¦
“Indispensable d'envisager une continuité”
La saison prochaine, Elie Baup ne bénéficiera plus de cet effet de surprise qui lui a permis de jouer les trouble-fàªtes et les joueurs n'auront plus cet esprit de revanche qui a fait leur force en 2012-13. Entre la gestion des remplaà§ants et des égo, la C1, la nouvelle concurrence de Monaco en L1 et la perspective de la Coupe du monde 2014 pour certains, le coach à la casquette va devoir se montrer très solide pour tirer le meilleur de son groupe. “Pour moi, rien n'est au-dessus de l'équipe, c'est le plus important. Quand on a la chance d'àªtre dans un club comme le nôtre”¦ C'est immense ce que à§a représente ! Je tiens fortement à ce qu'il y ait cette discipline et que chaque joueur privilégie l'équipe au détriment de ses envies personnelles, du moins dans le match, dans le jeu, dans le travail”, prévient Baup.
Et pour parvenir à ses fins, le nouvel homme fort de l'OM sait parfaitement comment s'y prendre : “Il ne faut pas changer son fusil d'épaule. Ceux qui sont allés chercher cette qualification méritent de poursuivre. Un projet, c'est cela. Avec Vincent Labrune et José Anigo, on s'est déjà vus plusieurs fois dans la perspective de constituer un effectif le plus costaud possible afin de poursuivre notre projet. Il est indispensable d'envisager une continuité avec les joueurs qui sont là . Ils nous ont donné beaucoup de satisfaction cette année. Il est nécessaire de voir comment on peut éventuellement faire venir d'autres éléments capables de s'intégrer à la dimension de l'équipe”. L'arrivée de Dimitri Payet répond a priori à cette attente.
Autre paramètre à prendre en compte, les supporters. Eux qui ont été si patients en 2012-13 en soutenant l'équipe sans réserve demandent désormais plus de jeu. “On n'a pas vu de beau match cette saison. Alors, certes, il y a cette 2e place qui vient nous réconforter mais il faudra mieux jouer à l'avenir. J'ai apprécié le début de saison et la fin. Au milieu, c'était plat. Elie Baup a fait du bon boulot. Il a métamorphosé le groupe qui s'est bien accroché et a montré une belle solidarité. Cependant, je ne sais pas s'il y aurait eu plus de jeu avec un autre entraà®neur. Avec l'effectif qu'il avait, il ne s'est pas trop mal débrouillé. Mais maintenant, il va falloir montrer autre chose”, prévient Robert, supporter inconditionnel.
“Compliqué de maintenir l'exigence”
Car à l'OM, les exigences varient considérablement d'une année à l'autre. Savoir gérer l'effectif qu'il aura lui-màªme mis en place sera également un paramètre important de la saison d'Elie Baup. “C'est le plus difficile parce que c'est une évidence : celui qui ne joue pas ou peu ressent de la frustration, et c'est compliqué de maintenir l'exigence, a-t-il expliqué sur om.net. Donc, il faut vraiment àªtre proche. Pour cette raison, dans les débriefings, dans les après-matches ou màªme dans la semaine, je m'évertue à àªtre plus proche de ceux qui ne jouent pas. Vous faites ce métier pour jouer. Les joueurs travaillent toute la semaine, lors de la préparation d'avant-saison aussi, pour participer aux compétitions et il faut leur faire comprendre qu'ils ont leur place dans cette équipe. Qu'ils ont un rôle à tenir, un rôle important, conséquent, mais qu'à certains moments, il y en a un qui est meilleur. Quand on va avoir besoin d'eux, ils doivent se tenir pràªts, àªtre compétitifs et ils doivent tout donner pour l'équipe. à‡a passe par des entretiens individuels permanents, une communication aussi collective.”
La fameuse “dimension collective” prônée par le coach depuis un an sera donc encore mise à rude épreuve cette saison. Désormais attendu au tournant, le champion de France 1999 va devoir confirmer tous les espoirs placés en lui et en ses joueurs. Autant dire que le plus dur commence”¦
Michael LESCOT, à Marseille
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