FC Nantes - L'analyse de Charles Guyard : "Les Canaris montent en quart"

Toujours avec l’esprit tourné vers Sala, les joueurs de Vahid Halilhodzic ont décroché leur billet pour les quarts de finale de la Coupe de France. Ils connaîtront leur adversaire ce mercredi soir.

Des drapeaux, des écharpes, des bougies, des dessins et, toujours, des fleurs. Un champ de fleurs jaunes. Face à l’immense portrait d'Emiliano Sala accroché aux grilles de la Beaujoire, les hommages ont continué à affluer, ce mardi, en marge de la rencontre de Coupe de France face à Toulouse avec, en tête, cette avancée fracassante dans les recherches : la découverte de l’avion (en un morceau), reposant par plus de 60 mètres de fond dans la Manche et, dedans, un corps, non identifié à l’heure où nous écrivons.

Une issue terriblement prévisible se dessine désormais, et le « Gardons espoir » qui trône au dessus du visage de Sala sur l’immense affiche prend une toute autre tonalité. L’espérance incarne à présent un autre dessein, celui de remonter l’épave à la surface et, surtout, la dépouille de l’attaquant.

En attendant, il y avait un match à disputer ce 5 février. Et quand ce n’est pas l’actualité qui vient rappeler le funeste destin de l’attaquant, ce sont les souvenirs qui rejaillissent à l’évocation de l’affiche du jour. Le premier acte de ce Nantes-Toulouse cette saison, c’était le 20 octobre dernier, et ce soir-là, la Beaujoire s’était enflammée pour Emiliano Sala, auteur de son premier triplé en Ligue 1.

Ce mardi, comme un rituel depuis une semaine (face à Saint-Etienne mercredi dernier puis à Sannois Saint-Gratien samedi), le stade a de nouveau célébré son héro, à la 9e minute, en reprenant en choeur le fameux chant : « Il est Argentin, il ne lâche rien, Emiliano Sala ». Un hommage embelli par la synchronisation des Canaris sur le terrain, ces derniers ayant eu le bon goût d’ouvrir le score quelques secondes plus tôt par Kalifa Coulibaly (1-0), bien servi par Lima sur coup franc. Juste avant la pause, Anthnoy Limbombé a, lui, porté le score à 2-0 après un beau slalom dans la surface adverse enchaîné par une frappe légèrement déviée par Yannick Cahuzac (41e).

Avec application, le FCN s’est imposé face à des Toulousains peu inspirés, se qualifiant pour son premier quart de finale depuis 2016

Le Belge aurait même pu réaliser le doublé juste après l’entracte mais sa reprise au fond des filets a été annulée pour un hors-jeu discutable (47e)… En tout cas, c’est sous les applaudissements que l’intéressé est sorti un quart d’heure avant la fin. A moins que l’ovation ne soit adressée à Valentin Eysseric, le milieu de terrain prêté par la Fiorentina cet hiver.

Une première sous le maillot nantais pour l’ex partenaire de Jordan Veretout en Série A qui ne restera pas dans les annales, l’ancien Niçois ratant même la balle du 3-0 dans les arrêts de jeu en butant sur Goicoechea. Mais l’essentiel était déjà fait à ce moment. Avec application, le FCN s’est imposé face à des Toulousains particulièrement peu inspirés, se qualifiant pour son premier quart de finale depuis 2016 (éliminé à Sochaux 3-2, ap) devant un peu plus de 9 000 spectateurs. Encore une histoire de 9…

A Nantes, Charles Guyard