ASSE : les nombreuses raisons de croire à l’exploit contre l’OGC Nice
À l’aube d’une nouvelle confrontation en 32es de finale de Coupe de France, la dynamique semble avoir basculé : l’ASSE se présente dans un contexte où l’OGC Nice affiche de sérieux signes de faiblesse. Décryptage.
Difficile de masquer le malaise niçois cette saison. Entre éliminations prématurées et déconvenues à répétition, le club azuréen traverse une tempête sportive qui inquiète ses supporters, mais fait saliver ceux de l’ASSE. Nice a enchaîné :
- 2 défaites dès le 3e tour préliminaire de la Ligue des champions
- 7 revers en ligue 1, compromettant sérieusement ses ambitions européennes
- 5 échecs lors de la phase de groupes de l’Europa League, bouclant la compétition sans le moindre point, à la dernière place
Malgré cela, la mémoire stéphanoise reste douloureuse : la saison dernière, Nice a infligé un double camouflet à Saint-Étienne, 8 buts encaissés à l’Allianz Riviera puis 3 au Chaudron. Une humiliation que les Verts n’ont évidemment pas oubliée, et qui nourrit aujourd’hui l’envie de revanche. D’autant que la gestion tactique et mentale du groupe stéphanois a évolué…
Toute une histoire : les duels majeurs en coupe
Entre Saint-Étienne et Nice, les joutes en coupes nationales ont forgé une rivalité mémorable, riche en rebondissements et en anecdotes. Un chiffre résume tout : en presque cent ans de confrontations, Nice n’a éliminé qu’une seule fois l’ASSE dans une compétition nationale ! Un exploit survenu le 21 février 1989 en Coupe de France, lors d’un 32e de finale arraché après prolongation (but décisif de Jules Bocandé au Stade du Ray).
Au contraire, l’ASSE a souvent fait plier l’OGC Nice dans les moments décisifs :
- Victoire 4-0 en huitièmes de finale de Coupe de France 1980 (buts signés Roussey, Elie, Rep et Larios)
- Cruel 4-1 au 16e de Coupe de France 1985 (réalisations de Gilles, Milla, Ribar et Diarte)
- 2-1 lors de la finale de la Coupe Drago en 1958, un des rares trophées de l’histoire verte dans une ambiance de conquête (Niyers et J. Oleksiak à la finition)
Même en Coupe de la Ligue, le contrôle est stéphanois : trois qualifications sur trois face à Nice, dont le quart de finale de 2004 (2-0, buts de Jau et Compan), le 4-1 de 2009, avec un doublé de Gonzalo Bergessio et des buts de Landrin et Boubacar Sanogo, puis la victoire 2-0 en 2010, encore portée par Landrin et Bergessio.
Quand il s’agit de coupes, l’ASSE fait rarement les choses à moitié et ne laisse que peu de miettes à son adversaire niçois.
Les matchs de légende entre Verts et Aiglons
Les émotions sont au rendez-vous dès que Saint-Étienne et Nice se croisent en coupe. Les supporters de l’ASSE gardent une affection particulière pour certaines soirées magiques, synonymes de revanche ou de confirmation de suprématie :
- La finale héroïque de 1958 en Coupe Drago, remportée 2-1 et entrée dans la légende
- Le festival de buts en 2009 en Coupe de la Ligue, marqué par un Bergessio déchaîné
- L’humiliation de la saison passée, paradoxale source de motivation cette année
La dimension symbolique de ces confrontations dépasse le simple cadre sportif. Elles réactivent les passions et écrivent, à chaque épisode, une nouvelle page du roman vert. Dans la dynamique actuelle, l’espoir d’un sursaut stéphanois est bien réel, surtout face à un adversaire niçois à la peine, relégué au dernier rang de son groupe d’Europa League, une première dans l’ère moderne du club azuréen.
Les expériences récentes et ce parfum de revanche promettent une affiche électrique. Les Verts n’ont jamais autant semblé capables de rappeler à toute la France du foot ce que “Saint-Étienne en coupe” veut dire. L’attente grandit, le suspense aussi. Reste à savoir si les Verts sauront profiter de cette mauvaise passe niçoise pour écrire un nouveau chapitre à leur gloire…



















