Sans partage : dix joueurs du PSG sur onze, un record moderne, et une unique brèche marseillaise signée Mason Greenwood dans l’équipe type 2025 de Ligue 1. Après une saison historique – six trophées, la Ligue des champions et un Ballon d’Or dans la vitrine – Paris se taille la part du lion. Lumière sur une razzia collective, des individualités incontournables, et l’exception Greenwood, symbole de la dernière résistance.
Le PSG, maître absolu de la saison
Le PSG ne laisse rien derrière lui. Six titres glanés en douze mois, la Ligue des champions en sommet, Ousmane Dembélé couronné Ballon d’Or : Paris a écrasé la concurrence et imposé ses cadres dans l’élite du championnat. L’équipe type de l’année dressée par L’Équipe consacre cette domination, avec dix Parisiens retenus, emmenés par Luis Enrique, entraîneur désormais entré dans l’histoire du club.
Ce plébiscite s’explique par la force du collectif, mais aussi par l’aura internationale d’une équipe qui a trusté les distinctions sur la scène européenne et nationale. La rigueur, le renouvellement intelligent de l’effectif et des individualités performantes l’ont hissée à un niveau inédit. Même lors des rotations en championnat, la maîtrise et la profondeur du groupe ont permis au club de placer presque tous ses leaders dans ce onze de rêve. Difficile, dans ce contexte, de faire de l’ombre à ce PSG version 2025 sur la scène hexagonale.
Greenwood, le dernier rempart face à Paris
Dans cet hégémonie quasi totale, une exception taille patron : Mason Greenwood. En provenance de Marseille, l’Anglais a fait mieux que résister. Il termine meilleur buteur de Ligue 1 sur la période, avec vingt-deux réalisations, et pointer seul en tête du classement actuel (onze buts en quinze matches).
Greenwood n’est pas simplement l’invité surprise de cette équipe type : il incarne la résistance, la capacité à briller hors du système parisien et à porter un OM solidement accroché à la deuxième place, crédité d’une attaque souvent dépendante de ses exploits individuels. Son impact statistique est d’autant plus marquant qu’il devance dans les votes des offensifs… deux Parisiens de renom, reléguant les habitués hors du onze.
L’équipe type de la Ligue 1 poste par poste, selon L’Équipe
Le onze 2025 de L’Équipe rassemble donc, poste pour poste, l’élite des acteurs du championnat, largement estampillée PSG. Tour d’horizon rapide, bloc par bloc :
- Gardien : Gianluigi Donnarumma (PSG). Trophée Yachine, neuvième du Ballon d’Or, il a convaincu cette saison par sa régularité avant de quitter la Ligue 1.
- Droits : Achraf Hakimi (lateral droit). Année impressionnante sur tous les plans, avance vertigineuse dans les votes. Défenseur comme piston, il fait le jeu et cadenasse son couloir.
- Axiaux : Marquinhos (droit), Willian Pacho (gauche). Marquinhos incarne la longévité : près de dix ans à mener la défense parisienne, un centième titre dans l’escarcelle et la référence brésilienne, tout en fêtant son 500e apparition sous le maillot parisien. Le prometteur Pacho, recruté en 2024, s’est imposé par sa solidité et la propreté de ses relances (95 % de passes réussies).
- Latéral gauche : Nuno Mendes. Toujours aussi tranchant offensivement, en nette progression défensive, il s’impose très largement au scrutin.
- Milieux : Joao Neves (relayeur droit), Vitinha (milieu défensif), Fabian Ruiz (relayeur gauche). Neves séduit par son activité et ses progrès à la finition. Vitinha, chef d’orchestre, dicte le tempo et s’offre une place inédite de métronome récompensé (troisième du Ballon d’Or). Ruiz, lui, représente le parfait équilibre de l’entrejeu de Luis Enrique.
- Lignes offensives :
- Ailier droit : Mason Greenwood (Marseille), meilleur buteur, deuxième place de l’OM marquée de son sceau.
- Avant-centre : Ousmane Dembélé (PSG), Ballon d’Or, leader technique et symbolique depuis le départ de Mbappé.
- Ailier gauche : Désiré Doué (PSG), révélation et double buteur en finale de la Ligue des champions, promesse de stabilité à court terme.
Sur le banc, quelques noms marquent la continuité (comme Bradley Barcola ou Khvitcha Kvaratskhelia), mais la génération PSG a clairement pris le pouvoir dans ce onze.
Quelles évolutions par rapport à 2024 ?
Ce onze-type, dominé à 91 % par les couleurs parisiennes, illustre une progression nette. C’est trois Parisiens de plus qu’en 2024, signe du resserrement du haut niveau. La moyenne d’âge s’établit à 25 ans, preuve d’un effectif à la fois stable et renouvelé : quelques cadres confirmés, une jeunesse pressée (Neves, Doué), et un turn-over toujours piloté pour durer.
Le contingent français, lui, dégringole : plus que deux Bleus dans la liste, alors qu’ils étaient cinq l’an passé. Les Portugais deviennent le deuxième pilier du onze, emmenés par Nuno Mendes, Vitinha et Joao Neves. Cette internationalisation du PSG fait souffler un vent cosmopolite sur la Ligue 1, mais interroge aussi sur la filière tricolore à moyen terme.
Au rayon des nouveaux visages, Willian Pacho et Joao Neves symbolisent la fraîcheur, tandis que la stabilité de postes-clés (Marquinhos, Hakimi, Mendes, Dembélé) sécurise l’avenir parisien. Seule incertitude sur la continuité : le poste de gardien, Donnarumma ayant cédé sa place à Lucas Chevalier, sans que l’équilibre en soit pour l’instant durablement perturbé.
Ce que disent les votes
L’ampleur du raz-de-marée parisien s’observe dans les chiffres du scrutin. À chaque poste ou presque, l’écart est abyssal :
- Entraîneur : Luis Enrique (256 pts), relègue Sage (153 pts) et De Zerbi (101 pts) à distance.
- Gardien : Donnarumma (196 pts), devant Rulli (180) et Chevalier (162).
- Droit : Hakimi (271 pts), plus du double de Guéla Doué (123).
- Axiaux : Pacho (520 pts), Marquinhos (398), nettement devant Aguerd (224).
- Milieux : Vitinha (524 pts) domine Neves (466) et Ruiz (330).
- Offensifs : Dembélé (520), Doué (404), Greenwood (338), seul à s’intercaler devant Kvaratskhelia (275) et Barcola (191).
Cette avant-garde se traduit aussi dans la longévité : Marquinhos, par exemple, n’a manqué ce onze de l’année qu’une seule fois depuis 2016. Un repère de stabilité, autant qu’un symbole de l’exigence démontrée dans ses prises de parole sur son avenir au PSG.
Et pour 2026 ?
L’histoire retiendra ce Grand Chelem (presque) parfait. Pour la Ligue 1, le message est clair : il faudra attendre un coup de génie, ou une saison hors-norme façon Greenwood, pour percer la muraille parisienne et bousculer la hiérarchie. Les jeunes du PSG sont installés, les cadres sous contrat long terme, et la dynamique ne montre aucun essoufflement.
Des challengers peuvent-ils rompre l’écrasante logique en 2026 ? L’OM peut rêver d’une montée en puissance autour de Greenwood, et le RC Lens, leader de Ligue 1, peut lui aussi espérer. Mais, sauf séisme, Paris continuera de donner le ton — et de fournir l’ossature du onze de Ligue 1, jusqu’à nouvel ordre.












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