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En l'espace de neuf matches, Marcelo Bielsa a changé le visage de l'Olympique de Marseille, faisant du 6e de la dernière Ligue 1 le principal concurrent au Paris Saint-Germain. Voici les cinq plus grands mérites du technicien argentin en ce début de saison.
1. Ne pas chercher à changer une équipe qui gagne
En France, on a cette manie à toujours réclamer du turn-over dès que l'enchaà®nement des matches se fait plus important. Dans la presse, on s'inquiète màªme pour ses « pauvres joueurs » qui jouent tous les trois jours. Marcelo Bielsa part avec une autre idée qu'il a expliquée sans détour en conférence de presse : il n'y a aucune de raison de changer le onze titulaire quand à§a fonctionne et quand il n'y a ni blessés, ni méformes. Qui plus est son OM n'a pas à gérer de Coupe d'Europe en parallèle. Pour ne pas que ses remplaà§ants se démobilisent, « El Loco » a trouvé la parade. Il félicite régulièrement ses remplaà§ants les plus jeunes et les plus méritants (Batshuayi, Lemina, etc.) pour les garder mobilisés. Le pouvoir des « free hugs » ?
2. Morel – Payet, des repositionnements gagnants
Les deux grandes réussites individuelles de Marcelo Bielsa sont, sans aucun doute, les repositionnements de Jérémy Morel en défense centrale et de Dimitri Payet en meneur de jeu. Pour le premier, il fallait avoir le nez creux. Bielsa a remarqué que l'ancien Lorientais avait un excellent jeu de tàªte et que, du fait de la pénurie d'axiaux au club, il pouvait parfaitement faire son office à la place de Lucas Mendes, laissant ainsi le couloir à Benjamin Mendy. Pour Payet, l'Argentin a un peu moins de mérite. En effet, le Réunionnais est passé dans l'axe au départ de Mathieu Valbuena au Dynamo Moscou. Ce poste de meneur de jeu, il l'avait déjà occupé du côté du LOSC. En fin de saison dernière, on l'avait màªme vu relayeur. Encore fallait-il faire ce choix au détriment de Florian Thauvin”¦
3. Ne pas s'àªtre enfermé dans ses idées
A son arrivée à l'OM, Marcelo Bielsa a tenté de mettre en place son fameux système de jeu en 3-3-3-1 avec Romao derrière, le jeune Sparagna et une défense à trois guère convaincante (1 nul, 1 défaite lors des deux premières journées). Constatant la greffe difficile, l'ancien coach de l'Athletic Bilbao ne s'est pas obstiné. Il n'est pas mort avec ses idées, revenant au très classique 4-2-3-1 avec Alaixys Romao à la récupération. Seule différence notable par rapport à l'an dernier : le pressing constant réclamé à tous les joueurs de l'effectif, y compris les quatre offensifs. Résultat : 7 victoires en autant de matches depuis.
4. Etre parvenu à raviver la flamme du Vélodrome
Avant son arrivée, le Vélodrome était en travaux et sonnait creux. Ce serait probablement encore le cas si l'Olympique de Marseille n'affichait pas le màªme allant offensif et perdait tous ses matches. Avec Marcelo Bielsa, la devise « Droit au but » prend vraiment tout son sens. Partout où il est passé le technicien a prôné un jeu offensif, en opposition à la frilosité 100% L1. Avec ses résultats et son pressing tout terrain, « El Loco » peut contribuer, sur la durée, à changer les mentalités franà§aises. En attendant, il a réveillé la Cité phocéenne qui commenà§ait à ressembler à une morne plaine endormie où le football n'était plus aussi présent qu'avant.
5. Avoir réhabilité la vidéo
Qu'est-ce qui a le plus changé aux entraà®nements entre l'époque Elie Baup – José Anigo et l'arrivée du « fou » ? Les joueurs le disent tous en cÅ“ur : la vidéo ! Avant l'arrivée de l'Argentin, l'apport de la vidéo était mineur et rarement suivi avec attention par les joueurs : il consistait à regarder une brève compilation des adversaires et éventuellement revoir un match qui ne s'était pas bien passé. Bielsa a mis des caméras partout à la Commanderie, faisant des débriefes constants et individualisés. Plus personne ne peut se cacher ou s'économiser sans se retrouver confronté à ce qui n'a pas été bien fait. S'il peut passer pour un dangereux « maniaque » par moment, Bielsa obtient des résultats : l'équipe phocéenne joue comme elle s'entraà®ne, à fond et sans ménagement.
A.C
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