« Pastore divise le Parc des Princes. Il y a ceux qui, malgré les errances, les ratages, les approximations, continuent de lui faire confiance. Et il y a les autres, qui ne pardonnent plus rien, s'agacent de tout, et ont décidé de voter la défiance. Une partie du stade le siffle et hue son patronyme, l'autre l'applaudit encore et scande son nom. Hier, il était évident que Pastore divise le Parc, il était tout aussi évident que cette division, grosso modo, se retrouvait par bloc, dans les tribunes du stade. On ne veut pas ici discuter d'un point. Oui, Pastore a (encore) raté son match. Oui, il a encore affiché cette indolence qui est sa marque de fabrique, en ce début de saison. Oui, on l'a màªme vu laisser passer une passe sous nez, qui lui était pourtant destinée, qu'il aurait dû anticiper, comme s'il s'était déconnecté de l'environnement du match. Oui, il ne va pas bien. Oui, Laurent Blanc doit faire face à un problème Pastore », explique-t-il.
Mais pour lui, le traitement réservé à l’Argentin ne peut pas l’aider. « Siffler un joueur, le huer, le vouer aux gémonies du football, est-ce vraiment le meilleur moyen de lui redonner confiance, de l'épauler, de l'aider ? Sauf à croire qu'un footballeur moderne est un US Marine tout droit sorti de Full metal jacket, la réponse est négative. Ceux qui sifflent Pastore sont de bien piètres psychologues du sport, et par conséquent de bien mauvais supporters du PSG. Non seulement éreinter un joueur de son équipe favorite, ce n'est pas l'aider, mais c'est aussi perturber ses coéquipiers. Bref, siffler plus que de raison un joueur de l'équipe que l'on prétend encourager, c'est idiot. Or hier, au Parc des Princes, il fut étonnant de constater que les sifflets les plus virulents, les huées les plus haineuses en majorité émanèrent des tribunes latérales, et mieux encore, des tribunes où se massent ceux qui paient le plus cher l'abonnement ou la place. Plus exemplaire encore, màªme dans les loges VIP (avec plein de riches invités dedans) on se déchaina sur le malheureux Pastore, en mode Morituri te saluant. Triste spectacle », analyse le journaliste.
Seul bon point : l’attitude des « populaires » : « En revanche, signe des temps et des oppositions, en réponse à ces sifflets et ces huées, répondirent les encouragements et les applaudissements des populaires. Hier, Auteuil et Boulogne avaient décidé de ne pas accabler Pastore. Hier au Parc, en soutenant Pastore au lieu de l'accabler, en refusant de considérer un footballeur comme un gladiateur que l'on peut sacrifier sur un coup de tàªte, mais comme un artiste qui peut connaitre aussi, ses moments de faiblesse de déshérence et de doute, Auteuil et Boulogne ont rendu au mot « populaire » ses lettres de noblesse. D'une certaine faà§on, c'est rassurant pour l'avenir », conclut-il.












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