Figurant parmi la liste des joueurs transférables de l’OL, Yoann Gourcuff vient pourtant de réaliser un grand match face à Nice (4-0), délivrant deux passes décisives et un coup franc magistral. Suffisant pour passer une saison de plus dans le Rhône ? Lui-màªme semble en douter. Mais son président Jean-Michel Aulas hésite à s’en séparer, certain que l’international tricolore peut enfin retrouver son niveau.
Alors, faut-il garder Gourcuff ? Notre rédaction débat.
OUI
Dans un effectif en mal de stars où les leaders ont aujourd'hui entre 24 et 22 ans, il est bien de pouvoir compter sur une vraie star et un joueur d'expérience comme Yoann Gourcuff. Dans la lignée de sa fin de saison dernière, l'ancien Bordelais est sur la voie de la rédemption. Il joue désormais à gauche sans rechigner, prend du plaisir au sein du collectif lyonnais à chaque fois qu'on lui donne sa chance et, surtout, se montre décisif. Ce qu'on attendait de lui depuis plusieurs saisons en somme.
Alors oui, le Breton a échoué au cours de ses trois premières saisons rhodaniennes. Oui, il a connu des difficultés à s'adapter, des prises de bec avec les leaders de vestiaire d'une époque révolue, des blessures qui l'ont empàªché de briller sur une saison complète, des phrases mesquines qui lui ont mis la tàªte sous l'eau”¦ On l'a aussi considéré comme un atout marketing alors qu'il ne s'en sentait pas un. Pas idéal pour àªtre mis en confiance. Considéré presque unanimement comme le plus grand fiasco économique de l'histoire du club, Gourcuff ne peut pas descendre plus bas. Il n'a plus vraiment la pression et on commence à « lui foutre la paix ».
C'est justement cette nouvelle quiétude qui permet à Gourcuff de sortir la tàªte de l'eau, d'àªtre enfin accepté dans le vestiaire. Ce n'est pas maintenant, alors qu'il vient tout juste de réenclencher une dynamique positive et que sa cote est au plus bas, qu'il fait laisser filer le natif de Ploemeur. Avec le départ de Lisandro, Lovren ou encore Reveillère, les économies ont été faite. Stop à la fuite des stars ! L'OL a besoin de tàªtes d'affiche pour ne pas devenir un anonyme de la L1. Apprécié des Franà§ais, Gourcuff ne peut qu'en faire partie. Des moqueries à l'idolâtrie, il n'y a que quelques performances pour changer la donne.
Alexandre CORBOZ
NON
Trois. Comme le nombre de bons matches que Yoann Gourcuff vient d’enchaà®ner sous le maillot lyonnais, en prenant en compte la fin du dernier championnat. Trois. Comme le nombre de saisons décevantes qu’il a déjà passées dans le Rhône. De quel côté penche la balance ? On vous laisse répondre. Si vraiment le meneur de jeu voulait se défaire de son image de flop, ce ne sont pas quelques bonnes prestations, mais une saison à 20 buts et 15 passes décisives qu’il lui faudrait réaliser !
Alors tant pis, son crédit est épuisé, il est trop tard pour croire encore en une résurrection de l’ancien Rennais, qu’une blessure ou un mal-àªtre passager viendront tôt ou tard contrarier. De toute faà§on, ce n’est pas à 27 ans que le joueur va se réinventer à un poste d’ailier gauche qu’il n’a jamais occupé, qui ne correspond pas à ses qualités et où il ne sera jamais, par conséquent, qu’une solution provisoire.
À dire vrai, la bonne période que traverse actuellement l’international tricolore, en fin de contrat dans deux ans, constitue màªme une raison supplémentaire de s’en séparer. Si seulement son prix pouvait augmenter de quelques millions d’euros, de sorte que l’OL récupère un peu des 22 M€ investis en 2010 pour attirer l’ancien futur Zidane…
De toute faà§on, le futur Zidane (ou presque), il joue déjà Lyon et se nomme Clément Grenier. C’est lui, désormais, le patron de l’équipe. Et màªme si le joueur de 22 ans a la politesse de souhaiter la présence de Gourcuff à ses côtés cette saison, celle-ci ne risquerait que de nuire à son éclosion. La révolution lyonnaise a déjà commencé : place aux jeunes, adieu les dinosaures !
JD












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