Il y avait ainsi de quoi àªtre intrigué par certaines réactions phocéennes dimanche soir après la défaite de l’OM face au PSG (1-2). ‘Ils n'étaient pas meilleurs que nous‘ , osait par exemple Jordan Ayew, auquel répondaient les propos de son meneur de jeu Mathieu Valbuena : ‘On n'a pas vu un grand Paris ce soir, mais les grandes équipes, c'est à§a. Quand elles gagnent, elles ne sont pas toujours flamboyantes.’
L’OM, battu, attendait mieux du PSG !
Pas flamboyant, certes. Mais le PSG venait quand màªme de s’imposer sur la pelouse de son grand rival, après avoir été mené au score et en jouant une heure à dix contre onze. C’est déjà pas mal, non ? Pourtant, cette performance semblait ne pas suffire aux joueurs de l’OM qui, visiblement, en attendaient encore plus de Zlatan Ibrahimovic et de ses coéquipiers, sans doute éblouis parce qu’ils avaient vu mercredi soir contre Benfica (3-0).
Et c’est peut-àªtre là la raison de la défaite olympienne : Marseille avait les chocottes. Avant màªme de jouer ce match, les hommes d’à‰lie Baup s’étaient mis en tàªte qu’un miracle seul pouvait leur permettre de prendre 3 points. Un climat d’auto dépréciation entretenu par le stade Vélodrome lui-màªme : ‘OM-PSG : la hargne marseillaise doit faire la différence‘ affichaient par exemple les Ultras Sud. Un message qu’on pourrait traduire par quelque chose comme : ‘Ils sont plus riches, ils sont plus forts, mais on va essayer quand màªme, sait-on jamais…’
Satisfaits de ne perdre que d’un but
Marseille a eu peur, donc, et a joué 90 minute pour ne pas prendre une valise. Màªme en supériorité numérique, l’entraà®neur à‰lie Baup a joué la sécurité, gérant le résultat – une défaite ! – comme s’il y avait une forme de gloire, finalement, à ne perdre que d’un but face à l’ogre parisien. De quoi expliquer aussi l’étrange béatitude phocéenne après la rencontre, coach et joueurs se félicitant presque d’avoir tenu tàªte à leur adversaire, sans voir qu’ils venaient de livrer leur prestations la plus pauvre depuis le début de la saison.
On savait qu’une équipe pouvait perdre par excès de confiance. Pour n’avoir jamais cru en lui, l’OM vient d’inventer la défaite par excès de modestie.
JD












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