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Troisième en fin de saison passée, le LOSC a complètement craqué cette saison, s'affichant à une modeste 13e place avec seulement deux points d'avance sur le premier relégable. Sorti piteusement en Coupe d'Europe, les hommes de René Girard ont connu un automne cauchemardesque. Retour sur la première partie de saison sans mordant des Dogues.
Le début de saison : 08/20
Certes, l'équilibre économique du club ne permettait pas de folie pour passer le tour de barrages de la Ligue des Champions face à Porto. Par la suite, les Nordistes sont tombés dans un groupe infernal en Ligue Europa avec Wolfsburg, Everton et Krasnodar. Certes, on peut trouver pas mal d'excuses aux coéquipiers de Simon Kjaer, l'un des rares irréprochables du début de saison. Ce qui n'est en revanche pas excusable c'est de galérer autant en Ligue 1 en ayant réussi son début de saison (1e après 5 journées), d'enchaà®ner deux mois et demi sans gagner entre la fin du mois de septembre et la réception de Toulouse en décembre ”¦ Et surtout marquer aussi peu de buts (22 en 30 matches).
Le début de saison en cinq clichés :
Le top du début de saison : Vincent Enyeama
Au sein d'une équipe qui ne marque quasiment pas de buts, il ne peut pas toujours faire des miracles. Néanmoins le portier des Super Eagles – seul joueur de Ligue 1 parmi les nominés pour le Ballon d'Or africain – a ramené plus de points à son équipe qu'il n'en a fait perdre. S'il est moins impressionnant qu'au début de l'exercice 2013-14 où il se posait en mur infranchissable, Enyeama a quand màªme réalisé quelques prestations d'anthologie, que ce soit sur la pelouse de Wolfsburg en Ligue Europa ou en championnat face à l'ASSE ou le PSG.
Le flop du début de saison : René Girard
On aurait pu taper sur les recrues estivales – le fragile mais talentueux Rony Lopes ou le maladroit Michael Frey – mais c'est plutôt sur le chef d'orchestre qu'on a choisi de cogner. Non pas pour tirer sur l'ambulance puisque le divorce avec les fans est déjà consommé depuis longtemps mais pour souligner les limites de l'ancien coach du MHSC. S'il jouit d'un crédit important au niveau de sa direction pour avoir amené le club à la 3e place de Ligue 1 l'an passé, Girard n'a pas su faire évoluer le jeu de son équipe. Défensivement, c'est toujours rigoureux. Offensivement, à§a manque d'audace. Et puis il y a l’attitude de Girard, toujours dans la « victimisation », qui fatigue son auditoire…
L'évènement marquant du début de saison : le transfert de Salomon Kalou
Ce n'est que depuis son départ que l'on mesure l'impact réel de l'Ivoirien dans le jeu de son équipe. Bien sûr, l'ex-joueur de Chelsea avait envie de partir et le clamait sur tous les toits. Bien sûr, il lui arrivait de choisir ses matches et il coûtait cher en salaire. Mais l'actuel joueur du Hertha Berlin, transféré le 31 août dernier, a quand màªme pesé 34 buts pour le LOSC en deux saisons. Son remplaà§ant, le jeune suisse Michael Frey, souffre grandement de la comparaison”¦ Comme Divock Origi, orphelin de celui qui monopolisait l'attention des défenses.
Le Mercato à venir :
Conscient qu'il faudra batailler pour sauver ce qu'il peut l'àªtre d'une saison difficile, les Dogues envisagent de se renforcer avec des joueurs d'expérience. En premier lieu des éléments offensifs (Nenàª, Altidore, etc.). En plus de l’athlétique attaquant serbe Petar Skuletic (24 ans) qui devrait s’engager, un élément en devenir pour le flanc gauche (latéral, milieu) est aussi désiré. Au rayon départ, on suivra avec attention le dossier Divock Origi que Liverpool aimerait bien récupérer plus tôt ou encore le cas de Rio Mavuba qui sera libre de discuter avec le club de son choix à compter du 1e janvier.
Alexandre CORBOZ
