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Ce mercredi, le quotidien sud-américain La Nacion a décidé de lui rendre un vibrant hommage en tentant de comprendre les multiples raisons qui font de lui « El Loco ». Là où cette enquàªte diffère de toutes les autres, c'est que nos confrères se sont basés uniquement sur des faits survenus pendant son enfance. Trois anecdotes, parmi d'autres, ont attiré notre attention.
Pourquoi la famille Bielsa entre à reculons dans un ascenseur
Marcelo Bielsa a un frère appelé Rafael et une soeur prénommée Maria Eugenia. Et c'est peut-àªtre eux qui parlent le mieux du phénomène. Si on lit bien le frangin, tous étaient fous ! « Mon grand-père, mon père, Marcelo, ma soeur et moi, nous étions tous finalement timbrés, rigole Rafael, qui avance une thèse bien à lui pour l'expliquer. C'est très simple. Quand les gens choisissent tous une voie et que vous, vous en empruntez une autre, vous àªtes automatiquement qualifiés de fous. C'est une simplification des choses, c'est sans doute ce qui est arrivé à mon frère et nous avons laissé faire ». Une anecdote suffit à comprendre. Chez les Bielsa, ils entrent tous à reculons dans les ascenseurs parce qu'ils détestent se regarder dans un miroir ! Marcelo Bielsa était encore plus différent. Par exemple, il détestait bien s'habiller le matin pour aller à l'école. Il le faisait alors le soir et, du coup, il dormait avec son sac, sa cravate et son pantalon.
La punition supràªme ? Jouer de la guitare…
Lidia Silvia Rosa Caldera, la femme du père de Marcelo Bielsa, était chargée de l'éducation des enfants et lui réservait un traitement un peu spécial. A chaque fois qu'il devait àªtre puni, la peine était double : il était interdit de foot et devait aller s'enfermer dans sa chambre pour jouer de la guitare à l'étage. Déjà très intelligent, Marcelo Bielsa avait trouvé une solution pour esquiver la sanction : il donnait de l'argent à sa soeur pour qu'elle joue à sa place, ni vu ni connu. Ainsi, Lidia entendait la mélodie et n'a jamais vu ce bon Marcelo filer par la fenàªtre pour aller jouer au foot après avoir escaladé les toits du pâté de maison.
Quand Bielsa provoque les forces de l'ordre au commissariat
Dernière anecdote et pas la moindre, narrée dans la biographie La vida por el futbol et reprise par nos confrères argentins. Alors qu'il jouait au foot, en pleine rue, Marcelo Bielsa avait envoyé le ballon de toutes ses forces (sur corner) dans la fenàªtre d'une maison mitoyenne. Quelques secondes auparavant, une patrouille de police, sentant sans doute le danger se profiler, lui avait pourtant intimé de ne pas taper le corner en question. « Laissez-moi le tirer », aurait alors répondu celui qui n'était pas encore connu comme « El Loco ». Cet affront lui avait valu un tour au commissariat, sous bonne escorte. Après plusieurs démarches administratives, son père était venu le tirer d'affaires en se couvrant d'excuses. Prenant alors son fils par la main, il fut freiné des quatre fers par un son improbable sorti de la bouche du jeune Marcelo : « Je ne partirai pas d'ici sans avoir récupéré mon ballon ». Tout le monde était médusé et ceci n’était rien avant de voir le bad boy repartir avec son meilleur ami sous le bras.
JP
