Real Madrid : Vinicius savonne déjà la planche de Xabi Alonso !
Vinicius Junior, qui n’a pas réussi son retour au Real Madrid face à Al-Hilal, pourrait déjà causer quelques désagréments à son nouvel entraîneur Xabi Alonso. Explications.
Il y a déjà un cas Vinicius au Real Madrid. Derrière l’enthousiasme autour de l’arrivée de Xabi Alonso sur le banc merengue, certains s’interrogent déjà sur la manière de l’ancien entraîneur du Bayer Leverkusen à pouvoir canaliser l’ailier brésilien de 24 ans.
Après la prestation chaotique de Vinicius hier face à Al-Hilal lors du Mondial des Clubs (1-1), Kévin Diaz a résumé le problème avec une formule aussi limpide que percutante : « Xabi Alonso va avoir du travail défensif, mais il va devoir jouer aussi les psychologues au Real. Vinicius a besoin d’un entraîneur, mais aussi d’être canalisé. »
Un constat que partagent beaucoup d’observateurs. Car si Vinicius est sans doute aujourd’hui l’un des trois ou quatre joueurs les plus décisifs au monde, il cristallise aussi une part importante de tensions. Exaspérant pour ses adversaires, électrique sur le terrain, il est souvent à la limite, voire au-delà : provocations, fautes inutiles, altercations, voire tensions internes.
Un génie difficile à cadrer
À Madrid, personne ne remet en cause son talent. Mais dans les bureaux du club, certains redoutent qu’il devienne un « facteur d’instabilité permanent » si aucun coach n’arrive à trouver le bon mode de relation avec lui. Carlo Ancelotti, fort de son autorité douce et de sa gestion à l’italienne, a su désamorcer nombre de situations.
Xabi Alonso, lui, ne pourra pas nécessairement compter sur la même aura dans un premier temps. S’il a impressionné toute l’Europe avec Leverkusen, il n’a encore jamais géré un vestiaire rempli de stars de cette dimension. Or, à Madrid, une crise de confiance peut naître d’un simple changement de ton dans une causerie, d’un remplacement mal vécu, ou d’un contact manqué avec un cadre. Et Vinicius est aujourd’hui un pilier du Real Madrid, mais aussi un thermomètre de l’ambiance du vestiaire.
Le risque d’un point de rupture
Le vrai danger pour Xabi Alonso n’est pas de mal faire jouer son équipe : il en a la capacité, les idées, la philosophie. Le vrai danger, c’est de se heurter trop frontalement à une figure comme Vinicius, et de ne pas réussir à désamorcer la tension. Dans un club où la direction ne supporte pas les conflits internes prolongés, un coach peut rapidement se retrouver isolé si le vestiaire ne suit plus.
Avec Vinicius, tout est amplifié : les fautes qu’il subit, les polémiques qu’il provoque, son rapport aux arbitres, sa relation au public… et bientôt, peut-être, son lien avec son entraîneur. Si Xabi Alonso ne parvient pas à poser les bases d’un rapport de confiance fort dès les premiers mois, la situation pourrait se retourner contre lui, quelle que soit la qualité du jeu proposé. Et dans un club où le pouvoir sportif et institutionnel repose sur un équilibre subtil, ce genre de tension pourrait coûter très cher.
