ASSE : le préfet de la Loire apporte de nouvelles réponses aux supporters des Verts
-
Par
William Tertrin
Après s’être déjà exprimé sur le sujet, Alexandre Rochatte, préfet de la Loire, a de nouveau évoqué les supporters de l’ASSE.
Le climat reste électrique autour du stade Geoffroy-Guichard, théâtre des passions stéphanoises, mais aussi d’un bras de fer persistant entre les autorités et les groupes ultras de l’ASSE. Au centre de la tourmente, Alexandre Rochatte, préfet de la Loire, visé par une banderole explicite lors de la dernière journée de championnat : « Cette année, la palme d’or des restrictions et des interdictions est attribuée à Alexandre Rochatte », pouvait-on lire dans le kop nord.
« Une embuscade ressemblant au far-west »
Une attaque frontale qui fait écho à une saison marquée par de nombreux arrêtés préfectoraux restreignant les déplacements de supporters adverses. Une politique assumée par le préfet, qui justifie pour Le Pays ses décisions par des impératifs de sécurité. « Pour ce match (face à Toulouse), nous avions 70 policiers de Saint-Étienne, une compagnie de CRS de 140 hommes et deux engins lanceurs d’eau. Et ça nous a mobilisés de 17 heures à 1 h 30 du matin. » Une logistique imposante, que Rochatte considère comme disproportionnée au regard des autres priorités des forces de l’ordre. « Les forces de sécurité intérieure ont d’autres choses à faire que de sécuriser un match de foot. »
Le préfet rappelle notamment les événements survenus lors de la réception de Lille en septembre dernier : « Une embuscade ressemblant au far-west. Des supporters de l’ASSE ont attaqué des bus et des voitures de supporters du Losc qui n’avaient rien à se reprocher à coups de mobilier urbain et de pierres. » C’est ce type d’incident qui l’amène à poursuivre ses arrêtés interdisant ou restreignant les déplacements de supporters visiteurs. « Tant que je serai ici, je continuerai de la même façon à prendre des arrêtés pour limiter l’usage des forces de sécurité intérieure, en limitant le nombre de supporters adverses. Et en leur donnant un point de rendez-vous. Ce n’est pas par plaisir, mais pour assurer leur sécurité. »
Alexandre Rochatte ne se prononce pas sur la dissolution
Au-delà des restrictions de déplacement, les Magic Fans et autres groupes ultras sont également menacés par une procédure de dissolution. Une perspective dénoncée, où ils accusent le préfet d’avoir « activement œuvré en sous-marin » pour pousser à cette mesure. « Ça ne veut rien dire “en sous-marin”, estime-t-il. Est-ce que depuis que je suis arrivé, je fais semblant de dire que j’assure la sécurité autour de Geoffroy-Guichard ? Non ! J’ai expliqué les choses : l’intention du ministère de l’Intérieur vient de l’ensemble des notes qui remontent après chaque match. Elle s’appuie sur un certain nombre de constats qui ont été faits, pas seulement par moi. »
Quant à savoir s’il soutient personnellement la dissolution des groupes ultras, le préfet préfère rester sur la réserve : « Je ne répondrai pas à cette question. Parce que c’est une décision nationale. »