Le 29/05/2019par Raphaël Nouet

L'instant OM : pourquoi André Villas-Boas était le meilleur choix

Supporter de l'OM devant l'éternel (qui, pour lui, s'appelle Raymond Goethals), Raphaël Nouet revient chaque mercredi soir sur l'actualité chaude de son club de cœur.

“C'est officiel depuis mardi, André Villas-Boas succède à Rudi Garcia sur le banc de l'Olympique de Marseille. Dans ma dernière chronique, j'avais milité pour le recrutement de Rafael Benitez. Mais à partir du moment où un milliardaire saoudien s'apprête à reprendre Newcastle, l'Espagnol n'avait aucune raison de quitter son poste chez les "Magpies". Va donc pour André Villas-Boas, qui a pourtant été accueilli par les "experts" dans un scepticisme assez désespérant.

Je pense à Christophe Dugarry, qui devient caricatural de bêtise, à Pierre Ménès et à Daniel Riolo. Ces braves gens ont, comme tous les Footix du pays, le QSG pour point de repère. Soit un club pouvant offrir un million d'euros de salaire mensuel, promettre une participation annuelle à la Champions League, des titres et une grosse enveloppe pour recruter.

Quand on considère que le club des Qataris est la référence, on considère forcément le travail de tous les autres clubs comme décevant. Sauf que Paris n'est pas une norme, juste une honteuse exception. La norme en L1, ce sont des clubs qui font ce qu'ils peuvent.

"Il a échoué en Angleterre ? On s'en fout car il a réussi au Portugal et en Russie, soit deux championnats du même niveau que le nôtre"

Chapeau, donc, à Andoni Zubizarreta, qui a réussi à ferrer un gros poisson avec un discours ressemblant à peu près à cela : "Bonjour, est-ce que ça te dirait de travailler pour un club français, où tu ne seras pas aussi bien payé que lors de tes précédentes expériences, où tu ne joueras pas l'Europe, où tu seras privé de tes meilleurs joueurs pour remplir les caisses et où les supporters t'insulteront au bout de deux défaites ?".

"Villas-Boas, c'est un super coup, n'en déplaise aux grincheux. Il n'a pas travaillé depuis deux ans ? Laurent Blanc non plus, ce qui n'empêche pas Pierre Ménès, par exemple, de le considérer comme un grand. Il a échoué en Angleterre ? On s'en fout car il a réussi au Portugal et en Russie, soit deux championnats du même niveau que le nôtre. Le Big 5 n'existe pas. Il y a un Big 4 et le reste. La L1, c'est dans le même panier que l'Eredivisie, la Liga NOS ou la Première Ligue russe. Villas-Boas a réussi dans deux d'entre eux. Il est fort tactiquement, s'est s'adapter et est assez jeune pour gérer la nouvelle génération. Pouvions-nous espérer mieux ? Certainement pas !"

R.N.