par Laurent HESS

ASSE : Puel voit déjà bien plus loin que le derby contre Lyon

Intronisé vendredi, à 48h du derby contre Lyon, Claude Puel, nouveau manager général de l'ASSE, a exposé son projet.

But : Claude, quels sont vos sentiments en rejoignant l'ASSE ?

Claude PUEL : Tout d'abord, je remercie mes deux présidents de m'avoir sollicité, de m'avoir proposé le projet. Saint-Etienne est mal classé et c'est toujours difficile de reprendre un club en court de saison, sans avoir effectué le recrutement et la préparation. C'est un vrai challenge.

La situation sportive ne vous a-t-elle pas fait hésiter ?

Elle m'a fait réfléchir, mais j'ai considéré que c'était un beau challenge. C'est un grand club avec une grande histoire, un grand passé, beaucoup d'engouement, de passion et d'attente, un stade magnifique. J'aurais préféré que l'équipe soit mieux classée mais il faudra aller à l'essentiel.

Quelle va être votre ligne directrice ?

Partout où je suis passé, j'ai essayé de donner le maximum. Je me donne toujours à fond pour les couleurs que je porte. Et mon action est toujours dirigée vers le long terme, pour développer le club, la structure et faire progresser les joueurs.

« C'est surtout le classement qui m'a fait réfléchir. Mais je n'arrive pas en pompier de service. J'arrive dans un club historique, où l'engouement est exceptionnel. On l'a vu contre Wolfsburg. Ce public peut mettre sous pression n'importe quelle équipe. »

Vous arrivez avec Jacky Bonnevay et Xavier Thuilot. Pourquoi les avoir choisis ?

Parce que je connais leur compétence. J'ai travaillé avec Jacky à Leicester. Et ma venue a accéléré celle de Xavier, qui était déjà en contact avec le club. Je connais sa droiture. Il va s'occuper des différents services. On a besoin de faire les choses avec cohérence. Ce n'est pas simplement le sportif qui va redresser le club. Ce sont les salariés, les supporters. On va travailler main dans la main. C'est tout un ensemble qui doit travailler dans la cohésion et la solidarité. C'est ce qui a toujours fait la force de Saint-Etienne.

Les membres du staff de Ghislain Printant vont rester ?

Oui. Je n'arrive qu'avec Jacky. J'ai souvent travaillé avec des staff restreint et cela a pu me coûter quelques fois. Mais je suis respectueux de ce qui a été mis en place, des gens qui travaillent pour le club. Une évaluation sera faite. On verra comment les choses vont se passer mais le staff en place va continuer avec quelques petites évolutions. On va mettre des passerelles en place. On va insuffler une vraie politique.

Le fait d'avoir travaillé à l'OL a-t-il pu vous freiner ?

Pas du tout. C'est surtout le classement qui m'a fait réfléchir. Mais je n'arrive pas en pompier de service. J'ai toujours fonctionné aux coups de cœur. Et là, j'arrive dans un club historique, où l'engouement est exceptionnel. On l'a vu contre Wolfsburg. Ce public peut mettre sous pression n'importe quelle équipe.

Certains médias ont évoqué des contacts en juin...

C'est faux. Il n'y a eu aucun contact. Et je n'étais pas trop ouvert pour un retour en France. J'étais proche de signer à l'étranger.

L'ASSE est relégable. Quel est votre diagnostic ?

L'équipe n'a pas réussi à enchaîner après s'être qualifiée pour l'Europe. Après, quand ça s'enchaîne mal, il y a un manque de confiance, on ne se lâche plus. Mais j'ai trouvé l'équipe en progrès contre Wolfsburg. Il y a eu plus de consistance. C'est la base.

Vous arrivez juste avant le derby. Ce n'est pas vraiment le timing idéal...

C'est comme ça. On donnera le maximum. Il faudra de l'abnégation, de la solidarité, de la conviction. Mais je viens pour travailler sur la durée, sur le long terme. J'espère qu'on laissera une trace de notre passage.

Laurent HESS

 

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Intronisé vendredi, à 48h du derby contre Lyon, Claude Puel, nouveau manager général de l'ASSE, a exposé son projet pour les Verts.

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