OL : le patron de la DNCG dégomme Textor et encense Kang

Jean-Marc Mickeler, président de la DNCG.
Raphaël Nouet
22 juillet 2025

Le président de la DNCG, Jean-Marc Mickeler, assure que John Textor est le président de L1 avec lequel il a le plus discuté mais que ses plans n’étaient pas assez rigoureux, ce qui a failli conduire l’OL en L2.

Demain, L’Equipe publiera une grande interview de Jean-Marc Mickeler, très contesté président de la DNCG. Accusé d’être trop laxiste avec certains, notamment le PSG, dont il est fan et où travaille sa fille, trop dur avec d’autres, il s’est fait pointer du doigt par John Textor. Le désormais ancien président de l’OL n’a pas manqué de critiquer le gendarme financier, qui lui aurait mis des bâtons dans les roues, à l’entendre. Mais Mickeler répond directement à l’Américain et assure que ses présentations fantaisistes n’étaient pas viables. Il salue également le travail de Michele Kang, qui a succédé à Textor à la tête de l’OL.

« Nous avons fait preuve de beaucoup de pédagogie (avec Textor) »

« John Textor est le président avec lequel nous avons le plus dialogué. Nous avons fait preuve de beaucoup de pédagogie. Nous l’avions alerté dès son acquisition sur la nécessité d’injecter beaucoup d’argent dans les années à venir. Nous pensions qu’il avait compris. Mais nous nous sommes rendu compte en décembre qu’il y avait des écarts très significatifs entre ce qui nous avait été présenté au mois de juin et son budget révisé de l’automne. Nous avons rétrogradé Lyon à titre conservatoire avec des éléments très clairs sur ce qui était indispensable pour la survie du club. Nous avons rencontré une nouvelle fois John au mois de mars au lendemain de l’élimination face à Manchester United (en quarts de finale de Ligue Europa) pour voir où il en était. Il y a eu ensuite une réunion préparatoire début mai. Il nous a présenté des hypothèses. Nous lui avons redit la nécessité d’apporter de l’argent frais au club. Et rien n’a été livré malgré ce dialogue incessant. Nous n’avions pas d’autre choix que de constater l’absence d’éléments tangibles pour la survie du club. »

« Sur la base des hypothèses que John Textor nous a présentées, nous avons estimé la nécessité de couvrir un risque de l’ordre de 240 millions d’euros. La nouvelle direction a revu les comptes et retravaillé le budget en tenant compte de tous les points soulevés dans notre décision de première instance, jusqu’à obtenir un cadrage jugé satisfaisant par les auditeurs, réduisant notamment les besoins de financement. Après avoir ajusté plusieurs postes, elle a élaboré un budget révisé, financé ou garanti par Michelle Kang et les actionnaires, démontrant le sérieux et l’engagement de la nouvelle équipe. »

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